La crise du coronavirus a obligé les universités américaines à revoir l’organisation des cours. À l’automne, de nombreuses matières seront entièrement enseignées à distance, de manière virtuelle. Et cela devrait durer toute l’année scolaire. Le service d’immigration juge dès lors que les étudiants qui ont uniquement des cours à distance n’ont pas besoin de rester sur le territoire. Ils doivent donc rentrer chez eux, selon une annonce de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE).
Sont concernés les étudiants qui possèdent un visa F-1 ou M-1 qui leur permet d’entrer aux États-Unis pour suivre un cursus universitaire. On ne connait pas le nombre exact de personnes qui devront partir. En 2019, 400.000 visas de ce type ont été délivrés. Une première estimation ferait état de plus d’un million d’étudiants.
S’ils veulent être autorisés à rester sur le territoire, ils vont devoir s’inscrire dans une université qui proposera en septembre une partie de ses cours en présentiel. Si ces jeunes ne le font pas et qu’ils ne quittent pas les États-Unis par eux-mêmes, ils seront expulsés. L’ICE n’a pas précisé de délai avant l’application de cette nouvelle règle.
L’année 2020-2021 en ligne
L’une des universités qui ont annoncé leur intention de passer aux cours en ligne est la prestigieuse université de Harvard à Boston. Tous les cours de l’année académique se feront à distance. Seuls 40% des étudiants seront admis sur le campus. Ceux qui n’ont pas un environnement d’apprentissage idéal chez eux seront prioritaires. Mais ils assisteront tout de même au cours depuis un ordinateur. Les frais d’inscription (entre 50.000 $ et 75.000 $ par année) ne baisseront par contre pas. Dans ces circonstances, il y a très peu de chance que des étudiants étrangers puissent accéder aux locaux de l’école.
Les États-Unis n’ont toujours pas réussi à contrôler la pandémie de covid-19 et cela a de plus en plus de conséquences néfastes sur la vie quotidienne des Américains. Dans 39 des 50 États, le nombre d’infections a grimpé en flèche ces dernières semaines. Aujourd’hui, plus de 3 millions de personnes ont été infectées et près de 133.000 en sont mortes.