Le président russe Vladimir Poutine a estimé dimanche que son pays avait mieux géré la crise du coronavirus que les États-Unis où, selon lui, les intérêts des partis politiques ont primé sur les ‘intérêts du peuple’.
La Russie est en train d’émerger de l’épidémie de coronavirus avec des pertes humaines minimales, a déclaré dimanche Vladimir Poutine, dans des propos relayés par l’agence Reuters.
Le bilan officiel russe fait état de 528.964 cas de Covid-19 confirmés, ce qui en fait le troisième pays le plus touché au monde par le virus, derrière les USA et le Brésil. Mais contrairement aux deux nations des Amériques, la Russie n’affiche que 6.948 décès, contre plus de 115.000 aux États-Unis et près de 45.000 au Brésil. Ces faibles chiffres continuent toutefois à susciter certains doutes dans le chef d’observateurs internationaux qui pointent notamment l’opacité du système de décompte de la Fédération.
Les intérêts des partis
‘Nous travaillons plutôt bien et nous sortons de cette situation avec le coronavirus en toute confiance et, avec des pertes minimales’, a en effet déclaré le président russe. ‘Mais aux États-Unis, ce n’est pas le cas’, a-t-il ajouté.
L’homme fort de Russie estime que les intérêts des partis politiques y ont empêché la bonne marche d’une réponse à la crise. ‘Il me semble que le problème (aux Etats-Unis) est que les intérêts du groupe, dans ce cas les intérêts des partis politiques, sont mis au-dessus de ceux de la société dans son ensemble, au-dessus des intérêts du peuple’, a-t-il dit.
Contredire le président…
Ce constat fait dire à Vladimir Poutine que le système russe a mieux géré la crise que son homologue américain, notamment parce que les différents niveaux de pouvoirs russes ont mieux collaboré, et sans désaccords.
‘Je ne peux pas imaginer que quelqu’un au sein du gouvernement (russe) ou des régions dise que nous n’allons pas faire ce que le gouvernement ou le président disent’, a encore déclaré le président russe, qui estime que Donald Trump a dû faire face aux efforts de ses rivaux pour saper sa légitimité.
Du 25 juin au 1er juillet prochain, un vote national doit avoir lieu en Russie afin de modifier la constitution. Si les changements sont approuvés, Vladimir Poutine, 67 ans et au pouvoir depuis 1999, pourra briguer deux nouveaux mandats de six ans à partir de 2024, année où il devrait normalement quitter le pouvoir selon la législation actuelle.
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