Près de 83 % des travailleurs estiment que la crise de la pandémie de coronavirus ‘pourrait avoir ou aura des conséquences sur leur santé physique ou mentale’, selon un sondage du syndicat FGTB, cité dans les titres Sudpresse mardi.
Les travailleurs craignent donc la reprise du travail pour leur propre santé, en outre 72 % des travailleurs craignent un surplus de stress. Près de la moitié des sondés (46 %) craint une fatigue accrue, 44 % des troubles du sommeil, 38 % de l’irritabilité, 26 % de la dépression.
Les personnes qui ont poursuivi en télétravail sont à 26 % inquiètes pour leur avenir professionnel, la santé de leur entreprise, ou leurs conditions de travail. Cette inquiétude monte légèrement chez ceux qui ont poursuivi le travail comme avant. Par contre, elle explose chez ceux qui ont dû recourir au chômage temporaire: près de 60 % d’entre eux se disent inquiets pour l’avenir de leur entreprise ou leur institution de travail.
Enfin, une majorité de sondés (56,23 %) affirme se sentir en danger en allant travailler. 46 % des travailleurs ont confirmé leur angoisse, malgré les mesures de protection spécifiques prises par leur employeur. Mais près de 10 % se sont retrouvés sans matériel de protection ou n’ont pu appliquer les règles.
Le sondage de la FGTB sur l’impact de la crise du coronavirus sur les travailleurs a été mené entre le 8 et le 22 avril auprès de près de 10.000 personnes. Parmi les répondants au sondage, plus d’un tiers ont été mis en chômage temporaire, près d’un quart ont effectué du télétravail, près de 30 % ont dû se rendre au travail normalement et 2 % ont perdu leur emploi.
Une maladie professionnelle?
Dans le titre Mediahuis mardi, le pendant flamand de la FGTB, ABVV, propose que le coronavirus soit reconnu comme une maladie professionnelle afin de mieux protéger les travailleurs. Cette reconnaissance ne concernerait toutefois pas toute la main d’oeuvre, mais les ‘travailleurs qui contractent la maladie dans le cadre de fonctions essentielles ou vitales’.
Ce qui représente toutefois beaucoup d’emplois, car les secteurs essentiels vont de l’enseignement, aux banques en passant par l’industrie chimique. ‘Avec cette reconnaissance, les coûts d’un travailleur malade sont pris en charge par l’employeur et non pas par la sécurité sociale’, souligne le syndicat socialiste.
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