Le nouveau patron de Nokia est connu, et il a du pain sur la planche

Le CEO de Nokia, Rajeev Suri, quittera ses fonctions en septembre. Pekka Lundmark, CEO du groupe énergétique Fortum, prendra sa place. Avec ce changement, Nokia espère enfin sortir de la crise.

Cela fait 6 ans que Rajeev Suri occupe la place de CEO chez Nokia. Il a travaillé 25 ans pour cette boite. Il a donc connu la gloire de la marque mais aussi ses heures les plus sombres. Début 2019, Nokia annonçait son premier bénéfice net annuel depuis 2015. Suri pensait être enfin sorti d’affaire. Mais c’était sans compter sur les retards sur la 5G. En octobre, la marque devait émettre un avertissement sur les bénéfices, ce qui a fait chuter le cours des actions.

Rajeev Suri a donc ‘fait savoir au conseil d’administration qu’il envisageait de démissionner si une succession solide était en place’. Et ce successeur, c’est nul autre que Pekka Lundmark, le directeur général de l’entreprise énergétique Fortum depuis 2015. Il n’est pas inconnu chez Nokia puisqu’il y a occupé plusieurs postes de direction entre 1999 et 2000.

Autre changement: le président du conseil d’administration, Risto Siilasmaa, laisse sa place à Sari Baldauf. Elle devient ainsi la première femme présidente d’une grande entreprise finlandaise.

La crise de la 5G

Rajeev Suri avait fait le choix de concentrer les capacités de l’entreprise sur le développement de la 5G. Mais Nokia prend du retard sur le développement de sa puce. La firme doit donc faire de nouveaux investissements. Et ses deux autres grands concurrents Huawei et Ericsson sont bien plus avancés dans la technologie, ce qui pourrait faire perdre des parts de marchés à Nokia.

L’entreprise finlandaise pourrait cependant bénéficier de la tourmente du géant chinois Huawei. Les États-Unis étant fermement opposés au développement de la 5G par Huawei, ils cherchent à tout prix un concurrent de taille en qui investir. Les noms de Nokia et d’Ericsson ont été mis sur le tapis. Pour les deux entreprises, de nouveaux investissements sont les bienvenus. Évincer un concurrent de la course à la 5G ne peut être que bénéfique.

Lire aussi:

Plus