Les dirigeants de l’Union Européenne demandent aux Etats membres de remettre la main à la poche pour combler le trou qui apparaîtra dans le budget du bloc après le départ du Royaume-Uni, suite au brexit. « L’UE et ses membres devront travailler pour trouver les moyens de remplir le trou laissé par un contributeur de plusieurs milliards d’euros », a déclaré le président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, lundi.
Les dirigeants de l’Union Européenne demandent aux Etats membres de remettre la main à la poche pour combler le trou qui apparaîtra dans le budget du bloc après le départ du Royaume-Uni, suite au brexit. « L’UE et ses membres devront travailler pour trouver les moyens de remplir le trou laissé par un contributeur de plusieurs milliards d’euros », a déclaré le président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, lundi.
En principe, le Royaume-Uni devrait quitter l’Union Européenne l’année prochaine, mais il a convenu de continuer à payer ses contributions européennes jusqu’en 2020. Après son départ, le total des contributions de l’UE sera réduit d’environ 12 milliards d’euros.
Une tasse de café par jour
Selon Juncker, le budget actuel de l’UE pour la période 2014-2020, qui se monte à 1090 milliards d’euros, ne suffit pas à financer tous les projets du bloc, même s’il comptera prochainement un membre de moins. « Même avec une dose de flexibilité, nous avons atteint les limites du budget de l’Union Européenne. Nous n’avons plus de liquidités pour financer des extras », a-t-il déclaré Juncker. Le président de la CE a estimé que le budget de l’UE coûtait « une tasse de café par jour » à chaque contribuable européen. « Je pense que l’Europe vaut plus qu’une tasse de café par jour », a-t-il ajouté.
Les jeunes, les agriculteurs et l’innovation épargnés
La Commission veut boucler le budget avant les prochaines élections pour le Parlement européen qui se tiendront en mai 2019. Selon le commissaire européen au Budget Günther Oettinger (à droite sur notre photo), le trou laissé par la Grande-Bretagne pourra être comblé pour moitié par des coupes budgétaires dans certains secteurs, et pour l’autre moitié, par des contributions des Etats membres restants. Toutefois, il ne sera pas question de toucher aux programmes concernant les études supérieures et la recherche.De son côté, Juncker s’est opposé à une réduction du budget de l’agriculture, qui représente 1/3 des dépenses, ou à des coupes importantes sur le budget des « fonds de cohésion », qui est utilisé pour améliorer l’infrastructure des pays les plus pauvres du bloc.