La politique énergétique du président américain Donald Trump, en particulier son soutien du charbon, est à contre-courant du monde, voire, totalement anachronique, analyse The Economist. « Mon administration met fin à la guerre contre le charbon », s’est félicité Trump, en annonçant qu’il avait décidé par décret de lever les restrictions qui pesaient sur les mines de charbon dans le cadre du Clean Power Act que Barack Obama avait fait passer en 2015. Au même moment, l’Australie, la Chine et l’Inde ont pris des mesures pour réduire leur dépendance aux combustibles fossiles.Cette contradiction est également mise en exergue par Jeffrey Sachs, un expert en développement économique. Il affirme que la décision de Trump est dangereuse pour la planète et mauvaise pour l’économie, ajoutant qu’elle sera probablement contestée par les tribunaux.Deux raisons expliquent pourquoi des grands pays pollueurs comme la Chine (2ond pour les émissions de dioxyde de carbone au plan mondial derrière les Etats-Unis) et l’Inde (3e) se détournent de combustibles fossiles, explique The Economist.
Une surcapacité
Tout d’abord, ces pays sont en surcapacité en raison d’une consommation inférieure à celle qui avait été prévue.Près de 40 % des centrales à charbon de l’Inde sont sous-exploitées, parce que la demande en électricité n’est finalement pas aussi importante qu’elle avait été estimée, mais aussi parce que les firmes qui gèrent le réseau de distribution sont trop fragiles sur le plan financier.De plus, trois pays se concentrent davantage sur les sources alternatives afin de réduire les émissions de polluants et de dioxyde de carbone. Le Premier ministre indien, Narendra Modi, par exemple, s’avère être un fervent défenseur de l’énergie propre.Ces deux facteurs se combinent pour mener à une baisse de la consommation de charbon, favorisée par la baisse des prix des sources d’énergie renouvelables.
La réduction de l’intensité énergétique
Enfin, D’une manière plus générale, le monde est appelé à consommer de moins en moins d’énergie pour produire la même quantité de produits, ce que les économistes qualifient de « réduction de l’intensité énergétique ». Celle-ci est liée au déclin relatif de l’industrie par rapport aux secteurs des services, mais aussi aux progrès technologiques.