Après l’attentat de Bruxelles, beaucoup redoutent de nouvelles attaques et déplorent la course sans fin entre sécurité et liberté. Mais aussi longtemps que les djihadistes menaceront l’Occident, il faudra agir. Bienvenue dans le nouveau normal, écrit The Economist. Deux leçons sont claires, écrit le journal britannique: l’une, c’est qu’en dépit qu’il fait l’objet d’avis de recherche dans plusieurs pays, l’Etat islamique demeure toujours aussi dangereux, et dispose de ressources suffisantes pour commettre des attentats dans de grandes villes. L’autre, qui en découle, c’est que les grandes villes du monde occidental devront s’habituer à une longue campagne de terrorisme. La résilience de l’État islamique est alarmante à juste titre. A Bruxelles, le groupe a frappé jours 4 jours après l’arrestation par la police de Salah Abdeslam, un suspect dans les attentats de Paris, qui ont fait 130 victimes l’année dernière. Pendant quatre mois, il a pu se cacher parmi des sympathisants du groupe et des amis, à quelques rues de sa propre maison à Molenbeek. Certaines personnes semblent donc prêtes à soutenir les méthodes d’Abdeslam, même si elles ne sont pas (encore) prêtes à se lancer elles-mêmes dans le massacre de leurs compatriotes. Les officiels français indiquent que l’Etat islamique a appris à concevoir des bombes avec des produits chimiques issus des articles du quotidien (teinture de cheveux, dissolvants pour vernis à ongles…). Les services du renseignement éprouvent des difficultés à pénétrer dans les réseaux de communication du groupe terroriste. Certains terroristes potentiels seront recrutés localement. Des milliers d’hommes et de femmes ont échangé l’ Europe pour le calife autoproclamé de l’Etat islamique en Syrie et en Irak, où ils sont formés et endoctrinés. La Libye se rapproche du point d’ébullition, Al-Qaïda et l’Etat islmaique se font concurrence pour prouver leur puissance djihadiste. (Selon l’Associated Press, 400 kamikazes ont été formés et envoyés en Europe pour y fomenter des attentats). La certitude, c’est qu’il y aura d’autres attentats, dans d’autres villes.
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