Le FBI (Federal Bureau of Investigation) cherche à savoir si les chaînes de télévision en langue anglaise parrainées par le gouvernement russe Russia Today (RT) et Spoutnik News doivent être enregistrées en tant «qu’agents étrangers », a rapporté le Los Angeles Times.
Le FBI (Federal Bureau of Investigation) cherche à savoir si les chaînes de télévision en langue anglaise parrainées par le gouvernement russe Russia Today (RT) et Spoutnik News doivent être enregistrées en tant «qu’agents étrangers », a rapporté le Los Angeles Times.
Les deux chaînes se positionnent elles-mêmes comme des organisations légitimes de diffusion d’actualités, qui apportent une offre d’actualités similaire à celle de la BBC, mais elles font maintenant l’objet d’une enquête visant à préciser dans quelle mesure une énorme opération téléguidée par la Russie aurait pu affecter le résultat des élections américaines.
Un rapport des services de renseignement des États-Unis concernant une possible ingérence russe dans la campagne électorale de 2016 a conclu en janvier que Spoutnik et RT étaient incluses dans une opération à facettes multiples orchestrée par les services secrets russes.
Le N.Y. Times Magazine a écrit dans son édition du dimanche («RT, Sputnik and Russia’s New Theory of War») que le Kremlin « a construit l’une des armes d’information les plus puissantes du 21e siècle, et qu’il est peut-être impossible de la stopper ».
Le procureur spécial Robert Mueller, qui a été nommé à la suite de la démission du directeur du FBI Comey pour mener l’enquête sur l’ingérence russe dans la campagne électorale de 2016, se penche maintenant sur les méthodes que la Russie a employées pour répandre de fausses informations et de la diffamation au travers des médias sociaux. Pour ce faire, il recherche des preuves supplémentaires auprès d’entreprises comme Facebook et Twitter.
Les responsables de Facebook devront répondre au Congrès américain
Facebook a reconnu récemment qu’elle avait facturé environ 100 000 $ pour des publicités diffusées sur des faux comptes qui auraient pu être gérés de la Russie. Des sources proches de l’enquête ont confirmé à l’agence de presse Bloomberg que les responsables de Facebook devraient très probablement se soumettre aux questions du Congrès américain.
Lors du premier Women in the World Canada Summit, le patron de CNN Jeff Zucker s’en est violemment pris à Facebook :
« J’exhorte plus de gens à leur demander de rendre des comptes pour avoir vendu des publicités qui faisaient partie d’une campagne soutenue par la Russie pour influencer les élections. »
Dans les cercles des services d’intelligence américains, on note que la notification de Facebook pourrait s’avérer n’être que la partie émergée d’un iceberg. Selon Dan Coats, directeur du service américain de National Intelligence, la Russie continue de développer ses opérations de piratage.
Pourquoi est-ce important ?
Les géants de la technologie de la Silicon Valley savent tout de nous, mais personne ne sait exactement où, quand et comment cette information est utilisée. Il n’y a aucune transparence. Facebook, Google et Twitter sont de plus en plus sur la défensive pour ce qu’elles savent sur nous, la manière dont elles utilisent ce pouvoir, et la façon dont ces informations ont été utilisées au cours de la campagne électorale américaine.