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Le logiciel va de plus en plus se substituer à la classe ouvrière en voie de disparition, et non pas se positionner comme un complément. Les véhicules autonomes, les robots, les smartphones … Aujourd’hui, leur puissance de calcul est supérieure à celle des supercalculateurs d’il y a à peine une génération.
Jusqu’à présent, les emplois remplacés étaient des emplois impliquant des tâches routinières et répétitives ; mais les ordinateurs sont de plus en plus capables de prendre en charge des travaux plus compliqués, de façon plus économique et plus effective que les humains. Les activités de services sont les premières visées.
Dans le temps, l’innovation technologique et l’automatisation vont permettre de créer de nouveaux emplois, de nouveaux produits et des salaires plus élevés, mais le problème, c’est qu’il y a un décalage entre le moment où cette automatisation et les nouvelles activités qu’elle induit détruisent des emplois, et celui où elles deviennent elles-mêmes de gros employeurs. A court terme, les conséquences du bouleversement du marché du travail sont donc problématiques. Elles risquent non seulement de provoquer une hausse du chômage, mais également de générer des perturbations sociales et même politiques. Et aucun gouvernement actuel ne s’y est bien préparé.
Selon une étude récente menée par deux chercheurs de l’Université d’Oxford, 47% des emplois d’aujourd’hui pourraient être automatisés au cours des deux prochaines décennies. Ces deux chercheurs, C. Frey et M. Osborne, ont étudié ce phénomène et ont publié un essai intéressant, intitulé « The Future of Employment: How Susceptible are Jobs to Computerisation?« . Ils y présentent leurs travaux et leur conclusion que 702 types de professions seront remplacées dans les 20 prochaines années par un ordinateur. Pour chaque profession, ils ont attribué une valeur comprise entre 0 et 1 qui correspond à la probabilité de disparition. Plus le nombre qu’ils ont attribué est élevé, et plus il est probable que l’emploi considéré va disparaître dans le courant des deux prochaines décennies.