Pour un homme qui rencontre les plus grands de ce monde et qui dirige un vaste empire, Richard Branson, le fondateur de Virgin, a des manières étonnamment hésitantes, raconte The Times. Il a du mal à fixer son interlocuteur dans les yeux, et semble prêt à bégayer. Serait-il timide ? « Hum… Eh bien… Cela semble doit sembler une chose assez ridicule à lire de la part de Richard Branson », concède-t-il. « Mais je l’ai été et je pense que… je pense que j’ai surmonté ça. »
Ce qui est sûr, c’est que sa mère a veillé à ce qu’il ait les reins solides. Alors qu’il n’avait que quatre ans, elle l’avait abandonné à des kilomètres de la maison, en lui demandant de retrouver son chemin à travers champs (il s’était perdu). A huit ans, il avait été mis en pension. « J’avais 7 ans 3/4, en fait », se souvient-il. « Et lors de ma première nuit à l’internat, j’ai vomis et le pion m’a fait nettoyer mes draps. »
Le pire restait à venir. Incapable de lire ou d’écrire (il était très myope et profondément dyslexique), il était constamment battu à cause de ses devoirs médiocres. Et à 15 ans, il a été menacé d’exclusion de l’école, et la réaction de ses parents lui faisait tellement peur qu’il s’est presque suicidé.
Et pourtant, il est resté proche d’eux, à tel point qu’il y a quelques années, il les a emmenés en vacances à Bali, et leur a fait goûter de la marijuana. Il explique à ce propos qu’il estimait que la plupart des parents devraient faire l’expérience de la drogue, au moins une fois dans leur vie. Ont-ils apprécié ? « Ils n’en pouvaient plus de rire, et, ouais, ils ont passé une soirée géniale. »