Plusieurs dirigeants de la Silicon Valley se préparent à la fin du monde, écrit The New Yorker.
Plusieurs dirigeants de la Silicon Valley se préparent à la fin du monde, écrit The New Yorker.
Pas forcément en se terrant dans des abris sophistiqués, mais en se livrant à des pratiques beaucoup plus radicales et étranges. Ainsi, Steve Huffman, le CEO de Reddit, qui était myope jusqu’alors, a récemment subi une chirurgie correctrice sur ses yeux pour augmenter ses chances de survie en cas de catastrophe naturelle ou d’origine humaine :
« Si la fin du monde se produit – et même si ce n’est pas la fin du monde, mais que nous soyons confrontés à de grosses difficultés, il sera très compliqué de se procurer des lentilles ou des lunettes. Et sans elles, je suis foutu ».
L’assurance apocalypse et la Nouvelle-Zélande
Ensuite, il y a Marvin Liao, un associé de 500 Startups, une société de capital-risque, qui a acheté des armes et qui pratique maintenant le tir à l’arc (Il a dû regarder Hunger Games, probablement …)Antonio Garcia Martinez, ex-chef de produit chez Facebook, a acheté une forêt sur une île du Nord-ouest du Pacifique, dans laquelle il a installé des générateurs, des panneaux solaires et un énorme stock de munitions.Reid Hoffman enfin, le fondateur de LinkedIn, affirme que plus de 50 % des milliardaires de la Silicon Valley ont acquis « une assurance apocalypse », c’est-à-dire une parcelle dans un endroit qu’ils estiment assez sûr pour pouvoir s’y réfugier en cas de cataclysme, aux États-Unis ou à l’étranger. Le Brexit et l’élection de Donald Trump ont accéléré ce processus. Il précise que la Nouvelle-Zélande est très prisée à ce titre.Le fondateur de Paypal et conseiller de Trump, Peter Thiel, a lui-même acquis la nationalité néo-zélandaise, un pays qu’il aime appeler «Utopia». Les statistiques montrent que, en 2016, les étrangers ont acheté plus de 3.500 kilomètres carrés de terres, quatre fois plus qu’en 2010.
Quel est le problème?
Ces gens sont de plus en plus convaincus que notre dépendance croissante à l’égard de la technologie induira des difficultés tôt ou tard. Une attaque majeure sur l’Internet pourrait complètement démanteler notre approvisionnement alimentaire. La chaîne d’approvisionnement est toujours complètement dépendante du GPS, des prévisions météorologiques et de la logistique. Tous ces éléments dépendent eux-mêmes entièrement de l’internet, désormais.A la Silicon Valley, les gens ne sont manifestement plus à l’aise. L’année dernière, l’astrophysicien Stephen Hawking et le CEO de Tesla, Elon Musk, ont mis en garde contre une catastrophe terrestre.
Voici les quatre scénarios qui, selon le physicien, pourraient entraîner la fin du monde :
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Une guerre nucléaire
« Le trait humain que j’aimerais changer est l’agression », a dit Hawking. Il craint que cette caractéristique, combinée avec les avancées technologiques dans le domaine des armes nucléaires, ne soit à l’origine de la fin de l’humanité.
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Le réchauffement climatique
«Nous ne savons pas où le réchauffement climatique va s’arrêter», a déclaré Hawking dans une récente interview, « mais dans le pire des cas, la Terre deviendrait comme notre planète sœur Venus, avec des températures autour de 250° C et des pluies d’acide phosphorique. L’humanité ne pourrait pas survivre dans de telles conditions ».
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Des virus créés par l’être humain
Hawking avertit des dangers posés par les virus génétiquement créés, qui ont la capacité de détruire la totalité de l’espèce, car nous ne connaissons pas le fonctionnement des gènes et ne pouvons pas contrôler la façon dont ils se reproduisent et mutent.
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Les Robots
Hawking a signé – comme Musk et le co-fondateur d’Apple Steve Wozniak – en Juillet 2015, une lettre ouverte dans laquelle il met en garde les scientifiques et les inventeurs contre la création d’une intelligence artificielle qui pourrait déclencher une course aux armes mondiale. « Les armes autonomes sont idéales pour des tâches telles que les assassinats, la déstabilisation de nations, la soumission de populations et l’extermination sélective d’un groupe ethnique particulier », écrivent les auteurs.
Conclusion : En d’autres termes, ces gens craignent le monstre qu’ils ont contribué à créer. Cela semble ironique, mais peut-être qu’ils savent quelque chose que nous ne savons pas ?