Les Fake News et la dépendance ne sont pas des effets secondaires regrettables des réseaux sociaux, mais ils « sont dans leur ADN ». Cette déclaration est défendue par Nir Eyal, auteur du livre « Hooked:How to Build Habit-Forming Products ». Facebook, Instagram, Twitter, Google+ ou encore Snapchat… Les réseaux sociaux sont de plus en plus critiqués sur deux points notables. D’abord, ils rendent leurs utilisateurs accros, accaparant leur attention par des micro-stimulations continues. De plus, ils répandent de fausses informations (fake news) comme on l’a vu avec les élections américaines de 2016.Mais ce qu’il faut savoir, c’est que ces deux phénomènes sont au cœur du modèle économique des réseaux sociaux, écrit le journal économique français les Echos. L’addiction est en effet le résultat d’une stratégie délibérée qui vise à maximiser l’engagement des membres et donc les recettes publicitaires. Pensez par exemple aux vidéos qui démarrent toutes seules, aux boutons ‘Like’, aux notifications constantes… Toutes sorties de petits outils créés pour capter et retenir notre attention.Des travaux de recherche de l’Université de Chicago montrent que ces outils numériques touchent les centres de satisfaction dans les cerveaux humains et qu’ils affectent même les capacités cognitives.
Les Fake News
Les ‘fake news’ s’inscrivent dans la même logique de renforcer l’engagement des utilisateurs. On ne consomme plus des informations de la même manière qu’avant ; on montre et on partage certains articles pour se sentir connecté et exprimer notre identité.Des solutions sont avancées, mais elles ont peu de chances d’aboutir. Par exemple, certains voudraient changer le statut des sites sociaux de « hébergeur passif » à « éditeurs », ce qui les rendrait responsables de tout ce qui est diffusé sur leurs pages, mais demanderait de vérifier des milliards de messages par jour. D’autres encore voudraient limiter l’hégémonie Facebook-Instagram-Google pour un Internet plus ouvert. Quant à la dépendance numérique, les sites de réseaux sociaux ne devraient pas non plus être inquiétés.Il sera donc particulièrement difficile de lutter contre le phénomène, en dépit des engagements affirmés d’instituer des contrôles plus stricts concernant la véracité des contenus.Un sondage réalisé par le Pew Research Center indique que la majorité des experts en technologie craignent que le problème ne sera pas réglé.