Les fast-foods ont été inventés par les Romains, semble dire le site Lucky Peach, qui explique que les archéologues qui ont réalisé les fouilles de Pompéi ont été surpris par la rareté des cuisines dans les maisons, et par contraste, par le grand nombre de petits restaurants locaux.
Ce type d’établissement, qu’on appelle thermopolium, ressemblait d’une certaine manière à nos actuels fastfoods. Les archéologues pensent que les Pompéiens avaient l’habitude de manger sur le pouce, et que les clients de ces cuisines de rue étaient des pauvres, ou des gens pressés.
L’auteur Plaute se réfère à ces thermopolia dans ses œuvres, mais les anciens Pompéiens n’utilisaient pas ce terme, et lui préféraient ceux de popinae (s’ils vendaient de la nourriture et de la boisson), de tabernae, (quand ils proposaient des alcools), et de cauponae, hospitia, ou stabula (si l’on pouvait y dormir). Dans quelques uns de ces derniers, on a trouvé des fresques indiquant les prix des prestations des prostituées qui devaient y travailler.
Ces restaurants présentaient un comptoir en maçonnerie sur lequel un ou plusieurs pots en terre, qui devaient contenir des aliments secs, tels que des fruits secs ou des graines, les dolia, étaient fixés de manière permanente. On y trouvait également un foyer et quelques crochets qui permettaient probablement d’accrocher des plats, et parfois, des petits autels dédiés aux dieux de la maison.
On devait s’y repaître de perdrix rôties, de porc, de foie d’oie, d’œufs, de saucisses, de jambon, de lentilles, de pois, de bouillie de diverses céréales, de ragouts, et même… de vulves de truie. On ignore cependant si les pâtes étaient au menu.
Pompéi était une ville balnéaire prisée des Romains les plus fortunés, mais on pense que ces établissements étaient plutôt réservés aux classes les plus basses de la société, ce qui pourrait expliquer le mépris dont ils ont été gratifiés par les auteurs romains. En outre, les grandes villas comprenaient des cuisines, et l’élite romaine jugeait inconvenant de manger en public.
Dans certains des Thermopilia, on a retrouvé des fresques représentant des menus, exactement comme les fastfoods d’aujourd’hui. Un de ces établissements de la Via di Diana à Ostia, comporte même une fresque qui dépeint des œufs, des olives, des fruits et des radis…