‘Les hommes qui ont survécu à l’Holocauste vivent plus longtemps que les autres’

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La semaine dernière, une étude publiée dans le journal de la Public Library of Science américaine, PLoS ONE, a rendu compte des travaux d’une étude qui indique que les hommes qui ont survécu à l’Holocauste ont vécu plus longtemps que leurs semblables qui n’avaient pas subi l’oppression nazie.  

Cette étude a été basée sur un échantillon tout à fait colossal. Les chercheurs ont en effet examiné les cas de plus de 55.000 émigrés Polonais vivant en Israël, dont près des ¾ étaient entrés en Israël entre 1945 et 1950 (juste à la fin de l’Holocauste), alors que ceux du quart restant étaient arrivés en Israël avant 1939.

Les scientifiques ont constaté que les hommes qui avaient vécu l’holocauste entre l’âge de 10 et 15 ans vivaient en moyenne 10 mois de plus que leurs semblables qui étaient déjà en Israël. Ceux qui avaient été soumis au régime nazi entre l’âge de 16 et 20 ans vivaient même en moyenne 18 mois de plus.

Ces résultats sont d’autant plus étonnants que les études précédentes réalisées avec des survivants de l’Holocauste ont régulièrement démontré que ces personnes avaient été traumatisées par ce qu’elles avaient traversé, et que leur santé mentale avait été définitivement fragilisée. On rapportait plus d’anxiété, de dépression et de symptômes de syndrome de stress post-traumatique dans ces populations.

Les chercheurs proposent donc deux explications :

✔ Cela pourrait être imputable à la « croissance post-traumatique ». Des psychologues de l’Université de Caroline du Sud ont constaté que les survivants d’évènements horribles en sortent riches d’une plus grande raison de vivre, donnant plus de signification à leur existence. Cette réorientation de leurs objectifs de vie pourrait les doter d’une plus grande force de vie;

✔ Il est également possible que ceux qui ont eu assez de force pour survivre aux camps de concentration, ou à des années d’efforts pour se cacher des nazis, avaient de toute façon une meilleure espérance de vie au départ, parce qu’ils étaient dotés d’un bagage génétique exceptionnel, d’un tempérament ou d’un physique particulièrement fort, ou encore d’une personnalité qui les prédisposait à survivre à l’Holocauste et à vivre plus longtemps que leurs semblables.

Enfin, l’étude n’a pas révélé de différence entre la durée de vie des femmes survivantes de l’Holocauste et celles qui n’avaient pas souffert du régime nazi.

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