Le pays, qui est l’un des plus grands consommateurs et producteurs de plastique au monde, veut réduire drastiquement l’utilisation du plastique.
La Chine a annoncé lundi son intention d’imposer des restrictions sur la production, la vente et l’utilisation des plastiques à usage unique.
La ‘Commission nationale pour le développement et la réforme’, un organisme gouvernemental chargé de l’innovation sociale, et le ministère de l’Environnement veulent interdire les sacs en plastique dans toutes les villes chinoises d’ici 2022.
L’utilisation d’articles en plastique dans les restaurants, tels que les couverts et les bocaux, devrait être réduite de 30 % d’ici 2025. Pour les pailles, l’interdiction devrait tomber fin de cette année.
Cette décision du gouvernement chinois répond aussi d’une nécessité: il devient de plus en plus difficile de traiter les déchets générés par les 1,4 milliard d’habitants. La plus grande décharge du pays – d’une taille équivalant une centaine de terrains de football – est complètement remplie, avec 25 ans d’avance sur le calendrier.
Une tendance régionale
Il semble que ce soit une tendance en Asie du Sud-Est : la Thaïlande a annoncé au début de l’année l’interdiction des sacs en plastique dans les grands magasins. L’interdiction complète dans tout le pays est prévue pour 2021.
La capitale indonésienne Jakarta interdira également les sacs plastiques à usage unique dans les grands magasins, les supermarchés et les marchés traditionnels d’ici juin 2020. L’île indonésienne de Bali a également rendu illégal le plastique à usage unique.
Dumping vers la Malaisie
La Malaisie a renvoyé 150 conteneurs de déchets plastiques importés illégalement dans leur pays d’origine, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni.
‘Nous prendrons les mesures nécessaires pour que la Malaisie ne devienne pas la décharge du monde’, a déclaré lundi le ministre de l’Environnement Yeo Bee Yin. Elle a ajouté qu’il était prévu de retourner d’autres contenants dans un avenir rapproché.
Depuis 2018, date à laquelle la Chine a cessé de les importer, les pays riches envoient leurs déchets plastiques en Malaisie. Le gouvernement malaisien dit maintenant qu’il ne peut plus gérer cet afflux, parfois amené sans les permis nécessaires.