Principaux renseignements
- BP met en œuvre d’importantes mesures de restructuration, notamment des suppressions d’emplois, visant à réduire les coûts d’au moins 2 milliards de dollars.
- Les suppressions d’emplois prévues toucheront environ 5 pour cent du personnel, soit un total de 4 700 postes, ainsi que la suppression de 3 000 postes de sous-traitants.
- Le cours de l’action de BP a baissé d’environ 7 pour cent au cours de l’année écoulée.
Mesures de restructuration
BP met en œuvre d’importantes mesures de restructuration, y compris des suppressions d’emplois, afin de réduire ses coûts d’au moins 2 milliards de dollars (1,94 milliard d’euros) d’ici à 2026. Cette décision intervient à un moment où l’entreprise subit la pression d’actionnaires préoccupés par sa stratégie en matière d’énergie verte et par ses performances financières.
Le directeur général Murray Auchincloss s’est adressé au personnel dans une note interne reconnaissant l’incertitude et l’impact potentiel sur les équipes résultant de ces changements. Il a souligné que le programme de restructuration, lancé l’année dernière, vise à simplifier les opérations de BP, à améliorer la compétitivité et à renforcer la résilience grâce à des réductions de coûts et à l’amélioration des performances. L’objectif final est de faire de BP une entreprise plus simple, plus ciblée et à plus forte valeur ajoutée.
Impact sur les effectifs
L’effectif mondial de BP s’élève actuellement à 87 800 employés. Les suppressions d’emplois prévues affecteront environ 5 pour cent du personnel, soit un total de 4 700 postes, ainsi que l’élimination de 3 000 rôles de sous-traitants. La société emploie un nombre important de personnes au Royaume-Uni, où son siège social est situé à Londres, avec des bureaux supplémentaires dans le sud-est de l’Angleterre et à Aberdeen.
Initialement prévu au début du mois prochain à New York, l’événement pour les investisseurs de BP a été reporté au 26 février et déplacé à Londres. Ce changement permet à Auchincloss, qui a récemment subi une intervention médicale planifiée, d’avoir le temps de se rétablir avant de s’adresser aux actionnaires. Il devrait être de retour au bureau d’ici le mois de février.
Sentiment des investisseurs
Parallèlement aux suppressions d’emplois, BP a publié une mise à jour commerciale préoccupante pour le dernier trimestre de l’année dernière. Cette mise à jour indique une baisse de la production de pétrole par rapport au trimestre précédent, une diminution des marges bénéficiaires de son activité de raffinage et une faiblesse anticipée de ses performances en matière de négoce de pétrole.
Le sentiment des investisseurs à l’égard de BP s’est affaibli depuis que l’ancien PDG Bernard Looney a présenté un plan de réduction de la production de pétrole et de gaz en faveur d’un investissement massif dans des projets d’énergie verte. Bien qu’Auchincloss ait commencé à réduire certains de ses engagements en matière de climat, les investisseurs s’inquiètent toujours du rendement des initiatives écologiques à grande échelle de BP, telles que le développement de parcs éoliens offshore au large des côtes britanniques.
Rendement du marché
Le cours de l’action de BP a baissé d’environ 7 pour cent au cours de l’année écoulée, alors que ses rivaux Shell, Chevron et ExxonMobil, qui donnent la priorité à une production plus importante de pétrole et de gaz, ont vu leur valeur boursière augmenter de 8 pour cent ou plus. Depuis la nomination de Looney au poste de PDG fin 2019, la capitalisation boursière de BP est passée d’environ 110 milliards de livres sterling à moins de 68 milliards de livres sterling.
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