Vers de farine du Kenya : Un nouvel espoir contre la pollution plastique


Principaux renseignements

  • Plus de 460 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, et seul un faible pourcentage est recyclé.
  • Certaines espèces de vers de farine du Kenya peuvent consommer et décomposer le polystyrène, ce qui constitue le premier cas d’insecte présentant cette capacité.
  • On a constaté que les vers de farine kenyans se développent avec un régime composé de polystyrène et de son, ce qui est prometteur pour le traitement des déchets plastiques.

La pollution plastique : Une préoccupation mondiale croissante

La pollution plastique est une préoccupation mondiale croissante. Chaque année, plus de 460 millions de tonnes de plastique sont produites, et on estime que 20 millions de tonnes finissent dans les décharges et les océans. D’ici 2050, ce chiffre devrait atteindre 590 millions de tonnes métriques, et seul un faible pourcentage devrait être recyclé. L’Afrique, deuxième continent le plus pollué par le plastique, est confrontée à un défi de taille, car ses environnements vierges sont de plus en plus menacés par les déchets.

Impact du polystyrène

Le polystyrène, communément appelé styromousse, est un matériau largement utilisé dans la restauration et le stockage, l’emballage et l’isolation. Sa nature non biodégradable et non recyclable pose un grave problème environnemental, des morceaux persistant dans les décharges pendant des centaines d’années. Les scientifiques n’ont pas encore découvert de méthode efficace pour dégrader ce plastique omniprésent.

Une percée dans la gestion des déchets plastiques

Une découverte récente offre toutefois une lueur d’espoir dans la lutte contre la pollution plastique. Des chercheurs ont découvert que certaines espèces de vers de farine originaires du Kenya peuvent consommer et décomposer le polystyrène. C’est la première fois qu’un insecte présente cette capacité.

Cette découverte pourrait révolutionner la gestion des déchets plastiques en Afrique et ailleurs. Les petits vers de farine kenyans, qui appartiennent au genre Alphitobius, possèdent une capacité unique à digérer le polystyrène. Ils y parviennent en consommant le matériau et en utilisant les bactéries résidant dans leur intestin pour faciliter le processus de décomposition.

Recherche et résultats complémentaires

Des expériences menées par des chercheurs du Centre international de physiologie et d’écologie des insectes ont révélé que ces vers de farine se développent bien avec un régime composé à la fois de polystyrène et de son. Ils ont démontré un taux de survie plus élevé et une consommation de polystyrène plus efficace par rapport à ceux nourris uniquement de polystyrène. Cela souligne l’importance d’une alimentation riche en nutriments pour ces insectes lors du traitement du plastique.

Conclusion

L’étude a également montré que ces vers de farine ont dégradé environ 11,7 pour cent du polystyrène total sur une période d’un mois. L’analyse de leurs bactéries intestinales a révélé une forte concentration d’espèces connues pour se développer dans divers environnements et décomposer des substances complexes, y compris les plastiques synthétiques. Ces résultats suggèrent une voie prometteuse pour l’utilisation de ces insectes ou de leurs sous-produits microbiens afin de traiter les déchets plastiques à plus grande échelle.

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