Les recherches archéologiques permettent de mieux comprendre la fonction de Stonehenge


Principaux renseignements

  • La pierre d’autel de Stonehenge provient du nord-est de l’Écosse, et non de l’ouest du Pays de Galles comme on le pensait auparavant.
  • Les communautés écossaises et galloises ont apporté des pierres à Stonehenge en signe de coopération.
  • La construction de Stonehenge visait à symboliser l’unification des trois principales régions de Grande-Bretagne, représentant une tentative de rapprochement de la population agricole néolithique.

De nouvelles recherches publiées dans Archaeology International suggèrent que Stonehenge, le monument préhistorique emblématique du Wiltshire, en Angleterre, a servi de symbole unificateur pour les diverses populations de Grande-Bretagne bien avant sa transformation en royaume. Des experts de l’University College London et de l’université d’Aberystwyth ont effectué des analyses géologiques qui ont révélé que la pierre de l’autel, un élément central de six tonnes de Stonehenge, provenait du nord-est de l’Écosse, ce qui remet en question les théories antérieures qui la reliaient à l’ouest du Pays de Galles. Cette découverte implique que les communautés écossaises et galloises ont apporté leurs pierres au Wiltshire dans un geste de coopération.

Le transport de ces pierres massives sur des centaines de kilomètres à l’aide d’outils rudimentaires témoigne d’un niveau sophistiqué d’organisation sociétale et de collaboration entre des tribus distinctes. Les chercheurs estiment que la construction de Stonehenge visait à symboliser l’unification des trois principales régions de Grande-Bretagne, représentant une tentative de rapprochement de la population agricole néolithique. Les mégalithes avaient une profonde signification symbolique dans la Grande-Bretagne néolithique, incarnant et représentant souvent les ancêtres.

La conception et la signification du monument

Les pierres utilisées pour le monument ont été extraites de diverses régions, notamment des sarsens provenant des West Woods près de Marlborough et des pierres bleues des Preseli Hills, situées dans le sud-ouest du Pays de Galles. La pierre de l’autel a été placée dans la structure centrale en forme de fer à cheval de Stonehenge au cours d’une phase de réaménagement vers 2500 avant notre ère, coïncidant avec le coucher du soleil lors du solstice d’hiver, mettant en évidence son importance astronomique.

Les preuves suggèrent que les contributions des Écossais et des Gallois à Stonehenge ont transcendé le simple travail physique, servant de gestes symboliques pour forger des alliances ou participer à une « coopération extraordinaire » entre des communautés géographiquement éloignées. L’effort monumental requis pour transporter ces pierres sur de vastes distances indique que Stonehenge avait un but profond, probablement centré sur l’unification. Ces recherches nous permettent de mieux comprendre les intentions initiales de Stonehenge.

Découvertes archéologiques et contexte historique

Les découvertes archéologiques faites à Durrington Walls, un site proche de Stonehenge, révèlent l’existence de grandes fêtes coïncidant avec la phase de construction, peut-être au moment du solstice d’hiver. Ces rassemblements impliquaient des personnes partageant des porcs et du bétail, ce qui confirme l’idée que Stonehenge était un point de rassemblement central pour des rituels communautaires.

Si l’objectif précis de Stonehenge reste insaisissable, sa signification multiforme a probablement évolué au fil des siècles. Diverses hypothèses ont été proposées pour expliquer sa raison d’être, englobant des implications politiques et religieuses, ainsi que son alignement sur les cycles célestes.

L’héritage de Stonehenge

Les résultats de l’étude mettent en lumière un niveau d’organisation sociétale plus élevé qu’on ne le pensait dans la Grande-Bretagne néolithique, ce qui a permis des méthodes de transport inattendues et avancées. Malgré cette tentative d’unification, les changements démographiques se sont poursuivis à mesure que les populations du continent étendaient leur présence sur l’île. À la fin des différentes phases de construction de Stonehenge, vers 1600 avant notre ère, la population néolithique autochtone de Grande-Bretagne semble avoir été largement remplacée par des individus ayant des ancêtres d’Europe continentale.

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