Principaux renseignements
- La Belgique se classe 61e sur 119 pays pour la qualité de ses routes, selon le Forum économique mondial.
- Plus de six habitants sur dix à Namur et à Bruxelles estiment que des routes en mauvais état créent des situations dangereuses, tandis que la moitié de la population d’Anvers partage ce sentiment.
- Malgré les inquiétudes, un peu plus de la moitié des habitants estiment que le gouvernement fait suffisamment d’efforts pour améliorer la sécurité routière.
La qualité des routes en Belgique s’est considérablement détériorée. Le dernier classement du Forum économique mondial (WEF) place la Belgique à la triste 61e place sur 119 pays pour la qualité des routes, ce qui représente un net recul par rapport à la 21e place qu’elle occupait il y a seulement trois ans. Cette tendance à la baisse est palpable pour les Belges eux-mêmes. Plus de six habitants sur dix de Namur et de Bruxelles estiment que le mauvais état des routes crée des situations dangereuses, tandis que la moitié de la population d’Anvers partage ce sentiment. Ces résultats sont tirés de l’indice annuel de sécurité routière urbaine de Cyclomedia, l’un des principaux fournisseurs de systèmes de cartographie mobile.
Malgré ces préoccupations, un peu plus de la moitié des habitants de ces trois villes estiment que le gouvernement fait suffisamment d’efforts pour améliorer la sécurité routière. La Belgique est connue depuis longtemps pour ses routes moins qu’idéales, mais des données récentes indiquent un nouveau point bas. Une étude du WEF révèle que le classement de la Belgique a chuté de manière significative.
Perception de la sécurité routière
La perception de la sécurité routière parmi les Belges varie d’une ville à l’autre. À Bruxelles, 37 pour cent des habitants expriment leur crainte de prendre la route en raison des risques d’accident, tandis qu’à Anvers, ce chiffre s’élève à 31 pour cent et à Namur à 20 pour cent. Cette crainte s’explique en grande partie par le mauvais état des routes. À Bruxelles et à Namur, respectivement 63 pour cent et 64 pour cent des habitants pensent que le mauvais état des routes contribue à créer des situations dangereuses. À Anvers, cette préoccupation est partagée par 51 pour cent de la population.
Malgré ces inquiétudes, une majorité de Belges se dit satisfaite des efforts déployés par les autorités locales pour améliorer la sécurité routière. A Bruxelles, 59 pour cent des personnes interrogées approuvent les initiatives de leur administration, contre 55 pour cent à Anvers et 52 pour cent à Namur. Toutefois, moins de la moitié des habitants de ces villes estiment que ces efforts profitent avant tout aux automobilistes au détriment des autres usagers de la route. A Namur, ils sont 47 pour cent à partager ce point de vue, 45 pour cent à Bruxelles et 40 pour cent à Anvers.
Priorités d’amélioration
Dans chaque ville, les citoyens donnent la priorité à des améliorations différentes. À Anvers, les habitants préconisent une meilleure séparation entre les différents types de routes (60 pour cent), de meilleures pistes cyclables (47 pour cent) et des intersections plus claires (35 pour cent). Les habitants de Namur donnent la même priorité à la séparation des routes (49 pour cent) et aux pistes cyclables (39 pour cent), suivies d’un meilleur marquage au sol (37 pour cent). Les Bruxellois, quant à eux, demandent une meilleure séparation des routes (55 pour cent), un meilleur éclairage public (30 pour cent) et un meilleur marquage au sol (29 pour cent).
Sécurité des ponts
La sécurité des ponts est également une préoccupation importante pour les Belges. À Bruxelles, 35 pour cent des habitants s’inquiètent régulièrement de l’effondrement potentiel des ponts ou des viaducs. Ce chiffre tombe à 23 pour cent à Anvers et à 22 pour cent à Namur. Ces inquiétudes ne sont pas sans fondement, puisqu’en Flandre, un pont sur trois est dans un état allant de passable à très mauvais. En outre, plus de la moitié de ces ponts ont été construits avant les années 1970, selon une analyse du département Mobilité et Travaux publics. Cette année, le gouvernement flamand a lancé de vastes projets de rénovation sur 41 sites, y compris la construction de seize nouveaux ponts et de sept tunnels.
Instructions d’experts
« Les villes belges sont confrontées à des défis importants en matière de sécurité routière, en grande partie en raison du vieillissement des infrastructures », déclare Bas Brinkman, directeur mondial du marketing chez Cyclomedia. « Cyclomedia fournit des données précises sur l’état des routes, des ponts, des viaducs et des tunnels, ce qui permet aux villes d’agir rapidement pour réduire les risques pour leurs citoyens. Ces informations permettent aux autorités urbaines de mettre en œuvre des améliorations ciblées et de planifier sur le long terme, en s’assurant que leurs infrastructures sont prêtes pour l’avenir. »
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