Principaux renseignements
- Le montant et la répartition des primes de fin d’année varient considérablement d’un secteur à l’autre et d’une entreprise à l’autre.
- La détermination du montant et des critères d’attribution de la prime relève des parités sectorielles ou directement de l’entreprise elle-même.
- La plupart des conventions collectives de travail, tant au niveau du secteur que de l’entreprise, stipulent que les employés doivent être présents à la date de versement de la prime et qu’ils doivent avoir une ancienneté minimale.
La prime de fin d’année, un avantage très attendu par de nombreux salariés, n’est pas régie par des règles standardisées. Son montant et sa répartition varient considérablement d’un secteur à l’autre et d’une entreprise à l’autre.
Ce paiement, bien qu’il ne soit pas légalement obligatoire, peut le devenir par le biais de conventions collectives au sein d’un secteur ou d’une entreprise, de réglementations du travail ou de pratiques établies au sein de l’entreprise. En l’absence de l’un de ces cadres juridiques, il n’y a aucune obligation d’accorder une prime de fin d’année.
Règles établies pour les primes de fin d’année
Cependant, dans la plupart des cas, les comités paritaires et les entreprises ont mis en place cette pratique, ce qui en fait plus une pratique courante qu’une exception. La détermination du montant et des critères d’attribution de la prime incombe aux paritaires sectoriels ou, si un tel accord n’existe pas au niveau sectoriel, directement à l’entreprise elle-même.
Bien que ces règles puissent différer, elles présentent généralement des similitudes : la plupart des conventions collectives de travail, tant au niveau sectoriel qu’au niveau de l’entreprise, prévoient l’obligation pour les employés d’être présents à la date de versement de la prime et une durée minimale d’ancienneté, qui varie selon le secteur. En outre, les secteurs (ou, en l’absence d’accord sectoriel, les entreprises) établissent souvent des dispositions visant à égaliser les différentes périodes d’absence lors du calcul du montant de la prime.
Facteurs influençant les montants des primes de fin d’année
La somme effectivement attribuée peut fluctuer en fonction du comité paritaire (ou, en l’absence d’accord sectoriel, de l’entreprise). Certains accords peuvent inclure un treizième mois de salaire, d’autres un montant fixe indexé annuellement, et certains le calculent en pourcentage sur la base de la rémunération fixe ou variable du salarié (mensuelle ou annuelle, selon le secteur).
En général, les montants et les règles régissant les primes de fin d’année sont déterminés par le comité paritaire auquel appartiennent les employés et les employeurs. Cela signifie qu’un employé du secteur de la construction peut recevoir une prime différente de celle d’un employé de bureau travaillant dans la même entreprise mais appartenant à un comité paritaire différent.
Eligibilité aux primes de fin d’année
Les employés qui rejoignent ou quittent une entreprise en cours d’année peuvent bénéficier d’une prime au prorata de leur temps de travail, à condition que cela soit stipulé dans la convention collective du secteur ou dans le règlement de l’entreprise. La plupart des secteurs appliquent généralement un prorata de 1/12e par mois de travail, souvent assorti d’une condition d’expérience.
Si aucune disposition de ce type n’est prévue par le comité paritaire ou l’entreprise, la prime est attribuée proportionnellement au travail effectué au cours de l’année. En ce qui concerne les employés à temps partiel, l’accord n° 35 du Conseil national du travail, qui met l’accent sur l’égalité de traitement entre les travailleurs à temps plein et les travailleurs à temps partiel, s’applique. Par conséquent, les employés à temps partiel ont le même droit à une prime de fin d’année que les employés à temps plein, calculée en fonction de leur contribution au travail.
Fiscalisation des primes de fin d’année
La prime de fin d’année est considérée comme une forme de revenu pour le salarié, ce qui entraîne le calcul des cotisations de sécurité sociale tant pour l’employeur que pour le salarié.
D’un point de vue fiscal, elle relève du taux de l’impôt sur les sociétés applicable aux versements et indemnités exceptionnels, comme l’explique Alexia Buyl, Experte juridique chez Partena Professional.
Distinctions importantes
Il est important de faire la distinction entre les primes et les primes de fin d’année. Cette dernière est un avantage accordé aux salariés indépendamment des performances de l’entreprise à la fin de l’année.
Les primes, en revanche, sont accordées en fonction des résultats de l’entreprise au cours de l’année et sont soumises à des règles spécifiques de calcul et d’attribution fixées par l’employeur. Ces règles doivent être clairement documentées, y compris la question de savoir s’il s’agit d’un avantage discrétionnaire, afin d’éviter toute obligation future d’accorder des primes les années suivantes. Comme les primes de fin d’année, elles sont également considérées comme des revenus et sont donc soumises aux cotisations de sécurité sociale et aux mêmes taux d’imposition sur les sociétés.
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