Le gouvernement britannique nerveux par le changement de personnel du premier ministre Keir Starmer

Le gouvernement britannique est en place depuis moins de 100 jours et le Premier ministre Keir Starmer a déjà procédé à un changement. Cela met les membres du gouvernement sur les dents : l’un d’entre eux est-il le prochain?


Principaux renseignements

  • Le Premier ministre Starmer a procédé à un changement qui n’a pas été dit : la chef de cabinet Sue Gray a été mise à l’écart.
  • Avec ce changement, Starmer espère reprendre la main sur une situation qui a déraillé dans la presse. Cela pourrait s’avérer utile.
  • Les pessimistes estiment que le changement de politique est exemplaire de l’insécurité de Starmer, qui rejaillit sur le reste du gouvernement britannique.

Dans l’actualité : Keir Starmer a remplacé son chef de cabinet Sue Gray, une politicienne expérimentée, par Morgan McSweeney.

  • En tant que chef de cabinet, Sue Gray a contribué à définir la ligne de conduite de Starmer en tant que premier ministre. Elle a dû superviser la transition entre le gouvernement Sunak et celui de Starmer. Avant l’entrée en fonction du nouveau gouvernement de gauche, elle s’est fait connaître en dirigeant l’enquête parlementaire sur le Partygate, la fête coronaire de l’ex-Premier ministre Boris Johnson. Pendant ce temps, Mme Gray s’est frayé un chemin dans le cercle rapproché de Keir Starmer en tant que force expérimentée.
  • Mais son style de leadership en tant que chef de cabinet n’a pas été apprécié. Gray s’est rapidement fait des ennemis, qui l’ont blackboulée dans les journaux britanniques. On a appris qu’elle gagnerait plus que Keir Starmer lui-même.
  • Starmer ne peut donc s’empêcher de conclure que la position de Gray est devenue intenable. Le nouveau premier ministre a tenu à ne contrarier personne, surtout pas l’opinion publique. C’est ainsi que Sue Gray a été remplacée par Morgan McSweeney, un autre membre du cabinet très fidèle à Starmer.
    • Selon les rumeurs, Gray et McSweeney ne s’entendent pas. Gray aurait voulu garder les rênes du pouvoir, ce qui signifie que McSweeney n’a pas été informée de certaines questions. L’équipe de Mme Gray dément ces propos et les considère comme une nouvelle tentative de l’évincer.

Un moment décisif

À noter : L’échange pourrait s’avérer positif.

  • Selon des initiés, le fait que Keir Starmer ait écarté Sue Gray sans la gracier prouve que le premier ministre ose aller loin pour ne pas perdre son emprise sur l’opinion publique. Dans le même temps, on entend dire au sein du gouvernement britannique que Starmer a fait le bon choix, celui de ne pas perdre la paix.
    • Par exemple, Starmer et Gray auraient travaillé sur « cinq missions » pour le poste de premier ministre de Starmer, écrit Politico. Ces missions seraient plutôt vagues et il serait préférable que McSweeney les convertisse en quelque chose de plus attrayant.
    • Et c’est d’une grande importance, décrit Stewart Wood à Politico. M. Wood a été conseiller de l’ancien premier ministre travailliste Gordon Brown et est toujours actif au sein du parti de gauche. Il parle d’un « moment charnière vers une époque un peu plus certaine », qui exige du gouvernement qu’il garantisse « un récit que chaque ministre soutient ». En effet, le 30 octobre, M. Starmer doit présenter le budget et expliquer les plans financiers du gouvernement.

« Starmer manque d’entregent »

Mais : la nervosité règne au sein du gouvernement.

  • Au sein du gouvernement britannique, l’inquiétude règne. « Tout le monde marche sur des œufs », dit quelqu’un qui connaît les tenants et les aboutissants. Selon cette personne, qui a parlé à Politico, les ministres ont actuellement des « conversations très, très difficiles » avec le Trésor sur les budgets et les politiques du personnel. Un examen plus approfondi est à craindre. Les postes trop coûteux ou inefficaces pourraient être supprimés.
    • Et un véritable remaniement gouvernemental, qui inclurait le remplacement des ministres, est catégoriquement rejeté par tous. Il s’agit uniquement de ministres qui ne sont pas sûrs de leur poste.
  • D’autres affirment que le changement opéré par Keir Starmer illustre l’évolution de son style de leadership. Par exemple, quelqu’un affirme que McSweeney est trop inexpérimenté pour remplacer Gray et que « cela nous reviendra en pleine figure ». Starmer lui-même n’est pas épargné, affirmant qu’il « manque d’entregent et qu’il s’est entouré d’autres personnes qui ont le même problème ».
  • La victoire écrasante du Labour donne à M. Starmer un avantage considérable : il dispose d’une majorité décente au Parlement britannique. Il faut donc qu’il se passe beaucoup de choses pour que le gouvernement tombe. Mais l’atmosphère au sein de la politique britannique est tout sauf ferme : il y a également des désaccords sur l’accord de Brexit renouvelé que Keir Starmer veut conclure. Starmer, quant à lui, est fébrilement à la recherche d’opposants.

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