MSC Cruises doit faire face aux conséquences d’une allégation d’écoblanchiment


Principaux renseignements

  • Un conseil néerlandais de la publicité a jugé que les affirmations de MSC Cruises en matière de développement durable ne respectaient pas les normes acceptables.
  • La compagnie a été critiquée pour avoir trompé les consommateurs sur ses pratiques environnementales, notamment l’utilisation de gaz naturel liquéfié (GNL).
  • Les groupes environnementaux soutiennent que des slogans tels que « #SavetheSea » créent une perception trompeuse de l’impact environnemental des croisières.

Décision contre MSC Cruises

Un conseil néerlandais de la publicité a jugé que les déclarations de durabilité faites par MSC Cruises, y compris un objectif de « zéro net d’ici 2050 », n’étaient pas conformes aux normes acceptables. Cette décision marque l’un des premiers cas où un organisateur de croisières est confronté à des conséquences pour une prétendue opération d’écoblanchiment.

Réponse de MSC Cruises

MSC Cruises, une société privée italo-suisse et l’un des plus grands organisateurs de croisières au monde, a réagi à la décision en déclarant qu’elle se félicitait de certains aspects de la décision et qu’elle avait déjà mis en œuvre la plupart des changements recommandés.

La décision de la CRS

La Stichting Reclame Code (SRC), le conseil néerlandais de la publicité responsable de la décision, a souligné que l’écoblanchiment consiste à tromper les consommateurs sur les pratiques environnementales d’une entreprise. Bien que les conclusions ne soient pas assorties de sanctions autres que la recommandation de mettre fin aux allégations contestées, elles marquent une étape importante dans la lutte contre le marketing trompeur dans le domaine du développement durable.

Réaction des groupes de défense de l’environnement

Les groupes environnementaux, menés par Fossil Free Netherlands qui a déposé la plainte contre MSC Cruises, soutiennent que des slogans tels que « #SavetheSea » et « naviguer vers l’avenir de manière responsable » créent une perception trompeuse de l’impact environnemental des croisières. Ils affirment que ces messages permettent aux touristes de justifier l’utilisation d’un service fortement dépendant des combustibles fossiles, contribuant ainsi au réchauffement climatique.

La défense de MSC Cruises

La décision de la CRS a mis l’accent sur la publicité de MSC Cruises concernant l’utilisation de gaz naturel liquéfié (GNL) sur certains de ses navires. Tout en reconnaissant que le GNL peut émettre moins de dioxyde de carbone que d’autres solutions telles que le fioul lourd ou le diesel marin, la commission a reproché à MSC de ne pas avoir pris en compte les implications environnementales plus larges du GNL et de l’avoir présenté de manière inexacte comme « l’un des carburants les plus propres ».

Conclusion

MSC Cruises maintient que la décision de la CRS n’interdit pas totalement l’utilisation du GNL dans la publicité et affirme son engagement continu envers sa stratégie environnementale, qui comprend l’utilisation du GNL fossile comme carburant de transition à côté des carburants renouvelables. La compagnie a également souligné son objectif d’atteindre zéro émission d’ici 2050, ou « dans un avenir pas trop lointain », comme un objectif clé.

Réaction de Fossil Free Netherlands

Fossil Free Netherlands, qui avait déjà remporté une victoire juridique contre la compagnie aérienne KLM pour des motifs similaires en mars, a salué la décision de la SRC comme une nouvelle étape importante et une nouvelle validation de sa position contre l’écoblanchiment.

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