3 sur 4 étudiants ont un job étudiant pendant l’année scolaire

La grande majorité des étudiants ont un emploi pendant l’année. Environ 1 étudiant sur 3 travaille même pendant la période de révisions. C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle du prestataire de services RH Randstad auprès de mille étudiants.

Constaté : Travailler est la norme pour les étudiants, même pendant l’année scolaire. Cela était très différent il y a vingt ans.

  • 75 % des répondants indiquent travailler comme jobistes pendant l’année scolaire.
  • Lors de la première enquête en 2004, seulement 30 % des étudiants travaillaient pendant l’année scolaire.
  • Le pourcentage est significativement plus bas en Wallonie (70 %) qu’en Flandre (77 %) et à Bruxelles (76 %).
  • 78 % des étudiants travaillent comme jobistes pendant les vacances d’été.
  • La plupart combinent les deux : 68 % des étudiants travaillent pendant les deux périodes, contre seulement 51 % il y a trois ans.
  • Seuls 10 % de tous les étudiants ne travaillent que pendant les vacances d’été.

Remarquable : Environ 1 jobiste sur 3 indique parfois travailler pendant la période de révisions ou les examens. Plus ils sont âgés, plus ils travaillent pendant cette période. En plus de travailler pendant les révisions, les étudiants osent aussi parfois travailler pendant les heures de cours. Près de la moitié des jobistes ont indiqué que leurs employeurs essayaient de les convaincre de travailler pendant les heures de cours.

13 euros par heure

Détails supplémentaires :

  • Le salaire horaire médian est de 13 euros, selon l’enquête, soit 1 euro de plus que l’année dernière.
  • Les secteurs qui font le plus appel aux étudiants sont l’horeca, le commerce de détail et les entreprises de loisirs comme les parcs d’attractions.
  • Caissier/caissière est le job étudiant le plus populaire, suivi de magasinier, employé administratif, réassortisseur et ouvrier dans une entreprise de production.

Zoom avant : Combien de jours les étudiants travaillent-ils par an ?

  • Les étudiants indiquent travailler en moyenne 68 jours par an. La médiane (la valeur centrale) est de 50 jours. « La grande différence entre la médiane et la moyenne indique une répartition très inégale. Certains étudiants disent travailler tous les jours », écrit Randstad.
  • Cette année, les étudiants peuvent travailler jusqu’à 600 heures par an avec des cotisations sociales réduites, au lieu de 475 heures. Il s’agit toutefois d’une mesure temporaire, qui prend fin en décembre. L’organisation des PME Unizo a plaidé pour une prolongation.
  • Environ 6 étudiants sur 10 souhaiteraient travailler plus de 600 heures par an.

👉 « Travailler fait partie de la vie quotidienne de la majorité des étudiants », déclare le porte-parole de Randstad, Wim Van der Linden. « Avec la fin de la mesure de relance à la fin de cette année, qui permettait aux étudiants de travailler jusqu’à 600 heures, les étudiants expriment clairement leur intérêt pour une prolongation. Cependant, la question se pose de savoir si cela est souhaitable, car les études doivent évidemment rester prioritaires. »

La réaction : 600 heures correspondent à 75 jours de travail de 8 heures. « C’est environ 1/3 d’un emploi à temps plein. Ce n’est pas rien ! », déclare le syndicat BBTK en réaction aux nouvelles de Randstad. Le syndicat socialiste met en garde contre le remplacement des emplois ordinaires.

  • « Dans certains secteurs, le nombre d’étudiants explose. Pensez au commerce. Cela s’accompagne de la flexibilisation générale de notre marché du travail et de l’émergence de statuts précaires comme les jobs flexi. »
  • « Étant donné qu’un jobiste paie également des cotisations sociales plus basses, la sécurité sociale perd en plus des revenus. Il est dans l’intérêt de tous que les emplois ordinaires ne soient pas évincés. »
  • Un étudiant doit d’abord pouvoir étudier, pense aussi le syndicat. La BBTK veut donc une meilleure prise en charge des coûts d’étude. « Nous pourrions, par exemple, accorder des bourses plus rapidement ou augmenter les montants (pour certains étudiants). C’est une question de choix. »
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