Biden est en grande difficulté, et il ne peut s’en prendre qu’à lui-même

Biden est en grande difficulté, et il ne peut s’en prendre qu’à lui-même
Le président américain Joe Biden. (Photo by JIM WATSON/AFP via Getty Images)

Dans un tournant surprenant de la politique américaine, les Démocrates envisagent des alternatives à Joe Biden comme candidat à la présidence, dans un contexte de sondages inquiétants et de doutes croissants sur sa politique.

Pourquoi est-ce important ?

Cela pourrait avoir d'importantes conséquences pour le paysage politique américain, la popularité de Biden diminuant de plus en plus et le soutien pour son probable adversaire, Donald Trump, continuant à augmenter de manière inattendue. Cela soulève des questions sur l'efficacité de la politique économique actuelle et de la stratégie politique des Démocrates.

De récents sondages montrent un changement surprenant dans le soutien des électeurs, Trump étant maintenant préféré à Biden.

  • Cela a secoué le Parti démocrate, et conduit à des discussions sur le choix de Biden en tant que candidat à la présidence.
  • Le débat se concentre sur des thèmes tels que la croissance économique, le chômage, l’inflation et la perception de l’extrémisme politique.

Même la jeunesse tend maintenant vers Trump

Zoom in : les électeurs sont frustrés par l’inflation et le coût de la vie, qu’ils attribuent à la politique économique de Biden. Surtout, les prix plus élevés dans les supermarchés sont la principale raison pour laquelle les électeurs rejettent sa politique économique.

Les sondages d’opinion indiquent que différents groupes démographiques évaluent maintenant Trump plus favorablement que Biden.

  • Onze mois avant les élections, Trump mène de 5 points de pourcentage parmi les électeurs inscrits dans un duel direct dans sept des swing states.
  • Les Noirs, Hispaniques, Asiatiques, la communauté LGBTQ+, la génération Z, les milléniaux, les femmes célibataires et les étudiants universitaires donnent maintenant à Trump des cotes d’approbation plus élevées que pour Biden.
  • Cet été, un sondage d’opinion avec Donald J. Trump en tête parmi les jeunes électeurs aurait été incroyable. Maintenant, Trump mène pour la première fois parmi les jeunes dans un sondage national du Times/Siena, 49 % contre 43 % pour Biden. Et il y a une explication plausible pour ce changement au cours des derniers mois : Israël.

Les attaques judiciaires incessantes et les décisions de justice contribuent également à forger une image de Donald Trump comme victime de complots politiques, plutôt que comme un candidat sans la moindre l’éthique qui poursuit uniquement ses propres intérêts.

Si ce n’est pas Biden, alors qui ?

Zoom out : ce changement reflète un mécontentement et une inquiétude plus larges quant à la direction du pays sous la politique actuelle.

  • Le débat sur la candidature de Biden souligne les défis auxquels le Parti démocrate est confronté pour unifier sa base et attirer les indécis.
  • La question est de nommer des alternatives. Les candidats ne sont pas nombreux. Robert Kennedy Jr., qui aurait pu rassembler la plupart des Démocrates, se présente comme indépendant, Biden ayant refusé de débattre avec lui.
    • La vice-présidente Kamala Harris s’est surtout distinguée par son absence au cours des trois dernières années. Bien qu’elle fasse un peu mieux que son patron dans un sondage récent avec un score d’approbation de 35 %, contre 34 % pour Biden.
    • Un remplaçant souvent mentionné est Gavin Newsom, le gouverneur de Californie, qui peut pas briguer un troisième mandat consécutif dans son État.
    • Il a souvent critiqué son parti pour ne pas être plus agressif face aux attaques républicaines.
    • Malgré sa popularité croissante, une majorité de Californiens, selon des sondages récents, ne veulent plus rien avoir avec Newsom. On lui reproche surtout une réponse inadéquate à la pandémie et à la problématique omniprésente des sans-abri.

MB

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