Deux semaines après la décision controversée de la FIFA de retenir l’Arabie saoudite comme seul candidat à l’organisation de la Coupe du monde 2034, on apprend qu’Aramco, le plus grand producteur de pétrole au monde détenu par l’Arabie saoudite, est le nouveau méga-sponsor de la FIFA.
Du terrain de football au champ pétrolifère : la FIFA renie sa stratégie climatique en concluant un partenariat controversé avec Aramco
Pourquoi est-ce important ?
Ce partenariat est financièrement très lucratif pour la FIFA, mais il soulève des questions éthiques et environnementales. Aramco contraste fortement avec la stratégie climatique de la FIFA, étant donné son rôle prépondérant dans les émissions de CO2.Dans l’actualité : l’accord avec Aramco rapporterait à la FIFA environ 100 millions de dollars par an sur une période de 10 ans, ce qui ferait d’Aramco le plus gros sponsor de l’histoire de l’organisation.
- Le dirigeant saoudien Mohammed ben Salmane a précédemment admis que le royaume était pleinement engagé dans le « sportswashing« , une pratique dans laquelle certaines personnes ou entités cherchent à polir leur image par le biais d’une publicité positive liée au sport.
Zoom avant : le bénéfice annuel d’Aramco en 2022 était de 161 milliards de dollars, soit nettement plus que celui d’Apple.
- Le Climate Accountability Institute rapporte qu’Aramco est responsable de 4 % des émissions mondiales de CO2 depuis 1965.
Zoom arrière : l’annonce du nouveau contrat coïncide avec le début de la COP 28 la semaine prochaine, où l’accent sera mis sur l’élimination progressive des combustibles fossiles.
- Le choix de la FIFA contraste avec sa propre stratégie climatique, qui préconise la sensibilisation au changement climatique et l’investissement dans l’environnement.
En résumé : le partenariat stratégique entre la FIFA et Aramco est une nouvelle initiative controversée de la fédération mondiale de football. Ceux qui espéraient que la plus grande fédération sportive du monde ait aussi un sens moral se trompent.
(JM)
