En raison des faibles taux d’intérêt, de plus en plus de Belges recherchent des alternatives lucratives au livret d’épargne. Les fraudeurs l’ont également remarqué. Le gendarme boursier FSMA reçoit en moyenne cinq signalements par jour concernant des escroqueries d’investissement en ligne. Le régulateur met en garde : cela ne représente que la partie visible de l’iceberg.
Chaque jour, cinq personnes sont victimes de fraude en ligne liée aux investissements : « Ce n’est que la partie visible de l’iceberg »
Pourquoi est-ce important ?
Les fraudeurs tentent par divers moyens de vous dérober votre argent, allant du phishing à la fraude dite du "président". Ils ciblent de plus en plus les personnes désireuses d'investir (une partie de) leur argent durement gagné. Ces criminels proposent notamment des offres très alléchantes ou se font passer pour une entreprise reconnue.Dans l’actu : Cette année, la FSMA a déjà reçu 1.403 signalements concernant des fraudes en ligne liées aux investissements. Cela revient à une moyenne de cinq par jour.
- Au total, les criminels ont déjà extorqué 10,89 millions d’euros en 2023, soit une moyenne de 1,21 million d’euros par mois.
- Suite à une enquête, le gendarme boursier a pu identifier 172 entités frauduleuses cette année. Les signalements reçus par la FSMA indiquent que les victimes ont été escroquées en moyenne de 17.314 euros.
- « Ceci n’est que la partie visible de l’iceberg. De nombreuses fraudes ne sont pas signalées », prévient le régulateur. C’est pourquoi la FSMA, en collaboration avec Wikifin, lance une campagne de sensibilisation.
- « Nous souhaitons sensibiliser les investisseurs au fait que la confiance envers le fournisseur doit être l’un des facteurs les plus importants dans leurs choix. Nous leur proposons également des outils utiles pour devancer les fraudeurs à l’avenir », déclare Jean-Paul Servais, président de la FSMA.
- La campagne s’adresse à tous les âges. Les chiffres de la FSMA montrent que ce sont surtout les Belges âgés de 40 à 70 ans qui sont le plus souvent victimes d’escroqueries en ligne. C’est notamment dû au fait que ce groupe dispose généralement de plus de moyens financiers.
- L’organisme public souligne cependant que les personnes dans la vingtaine et la trentaine peuvent également être prises au piège. « Les escrocs en ligne sont particulièrement ingénieux et utilisent diverses méthodes, souvent professionnelles, pour tromper et gagner la confiance de quelqu’un. Que ce soit par e-mail ou par téléphone, via de fausses publicités sur les réseaux sociaux », explique Servais.
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Comment éviter d’être victime de la fraude en ligne liée aux investissements ?
Conseils : Suite à cette nouvelle campagne, la FSMA propose quelques astuces pour éviter de tels cas de fraude.
- Vérifiez toujours l’identité du fournisseur.
- Sur le site de la FSMA, vous pouvez vérifier l’identité de tout fournisseur de services ou de produits financiers. Le régulateur tient également à jour un aperçu des entreprises opérant de manière irrégulière dans notre pays.
- Méfiez-vous des escrocs se faisant passer pour des entreprises connues.
- Pour les fraudeurs, il est essentiel que vous leur fassiez confiance. C’est pourquoi ils se présentent souvent comme une entreprise connue, telle que votre banque. Dans ce cas, on parle d’entreprises « clonées ». Vous trouverez plus d’informations ici.
- Ne versez pas d’argent sur un compte étranger sans réfléchir.
- La FSMA met en garde contre le fait de répondre immédiatement à une offre. « Cela vous donne le temps de rechercher toutes les informations nécessaires sur le fournisseur. Vérifiez bien l’URL et l’adresse e-mail. Une adresse à l’étranger, surtout en dehors de l’Union européenne, rendra difficile la reprise de contact avec le fournisseur si vous rencontrez des problèmes plus tard », précise-t-elle.
- Soyez toujours critique lorsque vous recevez une offre. La règle d’or demeure : « Si cela semble trop beau pour être vrai, c’est que c’est probablement le cas. » Soyez particulièrement vigilant si quelqu’un cherche à vous vendre des investissements complexes.
- Contactez la FSMA.
- Si vous avez des questions ou des doutes, vous pouvez toujours contacter la FSMA. Vous pouvez remplir un formulaire de contact ici.
(SR)