Weyts réduit les amendes fiscales : « Une petite omission ou une erreur regrettable n’entraînera pas immédiatement une facture salée »

La législation fiscale flamande peut parfois être impitoyable. Même ceux qui signalent spontanément une erreur risquent de lourdes amendes. Ben Weyts (N-VA), ministre flamand des Finances, prend désormais des mesures pour empêcher et réduire les amendes. « Nous devons être sévères envers les fraudeurs délibérés, mais aussi équitables envers les personnes qui commettent une erreur ou oublient quelque chose », déclare-t-il.


Principaux renseignements

  • L’administration fiscale flamande (VLABEL) inflige parfois des amendes extrêmement élevées lorsqu’une personne commet une erreur de bonne foi, par exemple dans la déclaration d’une maison héritée.
  • Weyts souhaite désormais plus d’équité dans la législation fiscale flamande. Il va notamment réduire les amendes pour ceux qui signalent eux-mêmes une erreur.
  • Le VLABEL va également aider activement les contribuables à remplir correctement leurs déclarations.

Contexte : le service fiscal flamand (VLABEL) sévit parfois très durement contre les personnes qui, par exemple, ne remplissent pas toutes leurs obligations fiscales par oubli.

  • « Quiconque commet une petite erreur dans un dossier assez technique et complexe se voit souvent infliger une lourde amende », explique Weyts. « La législation fiscale flamande n’encourageait pas non plus les personnes à signaler elles-mêmes leurs erreurs, car il est rare d’être récompensé lorsque l’on signale de sa propre initiative que sa déclaration n’était pas correcte. Ceux qui font preuve d’honnêteté spontanée se voient généralement infliger une amende aussi élevée que ceux qui sont pris en flagrant délit d’infraction. »
  • Et ces amendes ne sont pas négligeables. Par exemple, ceux qui ne rendent pas leur logement économe en énergie dans les délais impartis risquent une amende pouvant atteindre 5 000 euros.

Amendes moins élevées

Dans l’actualité : le ministre flamand des Finances souhaite désormais éviter et réduire les amendes.

  • Tout d’abord, VLABEL aidera activement les contribuables à remplir correctement leur déclaration. Si celle-ci comporte des imperfections ou des infractions mineures, le citoyen en sera informé et recevra immédiatement une proposition lui indiquant comment rectifier la situation sans encourir de sanction.
  • En outre, le montant des amendes sera réduit.
    • Ainsi, l’amende infligée à ceux qui tardent à rendre leur logement économe en énergie passera de 5 000 à 500 euros.
    • Par ailleurs, les augmentations maximales de l’impôt sur les successions et de certains droits d’enregistrement seront réduites de moitié, passant de +20 pour cent à un maximum de +10 pour cent. Prenons l’exemple des Flamands qui, en toute bonne foi, ont déclaré un montant trop bas pour une maison héritée dans leur déclaration d’impôt sur les successions.
  • De plus, les héritiers ne paient plus aucune majoration si la valeur réalisée du bien immobilier s’écarte de moins de 10 pour cent de la valeur déclarée. Ils ne sont donc pas pénalisés si un bien immobilier hérité d’une valeur déclarée de 500 000 euros est finalement vendu pour 549 000 euros.
  • Des tarifs plus modérés seront également appliqués aux personnes qui signalent spontanément leurs erreurs. Ceux qui signalent spontanément une erreur dans les deux mois suivant l’expiration du délai ne se verront même pas imposer de majoration fiscale. Passé ce délai, une majoration fiscale de 5 pour cent sera appliquée, contre 10 pour cent pour ceux qui ne se manifestent pas spontanément.
  • Le VLABEL perçoit chaque année environ 6 à 7 millions d’euros d’amendes. Le gouvernement prévoit que les nouvelles mesures permettront de réduire d’environ 3 millions d’euros le montant des amendes perçues chaque année.

Le service de médiation flamand réclame depuis longtemps un assouplissement des règles

De même : la médiatrice flamande Myriam Parys réclame depuis longtemps plus d’équité dans la législation fiscale flamande.

  • Dans son rapport annuel de 2024, elle a appelé à l’introduction d’un « droit à l’erreur » afin de donner aux citoyens la possibilité de corriger eux-mêmes leurs erreurs. Cette position a été confirmée en décembre 2024 par Ombudsman.be, le réseau des médiateurs belges, qui plaide en faveur de l’ancrage de ce droit dans la législation belge.

Suivez également Business AM sur Google Actualités

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus