Les départements des ressources humaines des entreprises sont prévenus : une étude réalisée par Acerta, acteur des ressources humaines, montre que près des trois quarts des travailleurs belges restent ouverts à la possibilité de changer d’employeur.

Les chiffres : Le pourcentage de candidats potentiels au changement d’emploi reste très élevé deux années de suite, selon l’enquête menée auprès de 2.500 travailleurs.

• L’année dernière, près de 78 % d’entre eux se disaient ouverts aux offres d’emploi, cette année le chiffre est supérieur à 72 % : 55 % se disent prêts à envisager une offre d’emploi et 17 % sont même activement à la recherche d’un nouvel employeur.
• Ainsi, la grande majorité du personnel déclare vouloir travailler ailleurs à court ou moyen terme, si l’occasion se présente.
• En revanche, seule une minorité relativement faible de travailleurs sont tellement satisfaits de leur emploi actuel qu’ils refusent immédiatement toute offre d’emploi.
• La mobilité professionnelle est donc élevée, ce qui contraste avec les années de la pandémie, où les travailleurs s’accrochaient à l’emploi qu’ils occupaient.

Opportunités de croissance

Le détail : Pourquoi tant de travailleurs sont-ils prêts à partir ? La rémunération ne semble jouer qu’un rôle secondaire. La raison la plus fréquemment citée pour envisager un autre emploi est le manque de possibilités d’évolution dans l’emploi actuel.

• « Les pénuries sur le marché du travail signifie que de nombreux salariés peuvent et veulent orienter leur carrière dans une certaine direction », explique Acerta.

• « Afin d’attirer et de fidéliser les employés, les opportunités d’emploi au sein de l’entreprise sont déterminantes. Il peut s’agir d’opportunités d’évolution et donc de croissance verticale. Mais cela peut aussi concerner la croissance horizontale, c’est-à-dire la possibilité d’effectuer d’autres tâches, par exemple parce que quelqu’un les apprécie », explique Olivier Stroobant, du recruteur Stepstone.

• Le besoin d’opportunités de croissance (continue) diminue à mesure que les travailleurs vieillissent, mais reste relativement élevé. Parmi les plus de 60 ans, près de 29 % espèrent encore changer de rôle ou de poste au sein de l’organisation au cours de l’année.

(JM)