Votre prochaine voiture pourrait être électrique et… chinoise

En avril dernier, 35 % des voitures électriques vendues dans le monde étaient chinoises. D’ici la fin de l’année, un million de voituresélectriques devraient être écoulées dans ce pays. Par ailleurs, les constructeurs chinois de voitures électriques sont bien placés pourrivaliser avec les sociétés étrangères, écrit Quartz. 

En Chine, lapolitique du gouvernement a réussi à susciter un importantengouement pour la voiture électrique. En effet, depuis près d’unedécennie, le gouvernement investit dans l’industrie des véhiculesélectriques et offre des incitatifs fiscaux intéressants et dessubventions aux constructeurs automobiles et aux consommateurs. Parailleurs, la Chine construit des infrastructures pour véhiculesélectriques sur tout son territoire et impose des restrictions en cequi concerne la vente et l’utilisation de voitures à essence.

Par conséquent, enChine, les véhicules électriques font maintenant partie duquotidien des citoyens, ce qui n’est pas le cas dans des pays commeles Etats-Unis.

Shenzhen

Shenzhen, l’un despôles technologiques chinois, situé dans le sud du pays, témoignede cette progression des véhicules électriques. Cette ville est laseule au monde à compter 100% de bus électriques. Shenzhen estégalement l’une des premières villes chinoises ayant comme objectifde remplacer tous les taxis à essence par de nouveaux véhiculesélectriques, notamment par des véhicules à batterie pure et desvéhicules hybrides rechargeables. Ce n’est pas une coïncidence carShenzhen est le siège de BYD, le deuxième constructeur mondial devéhicules électriques après Tesla.

BYD

Cette sociétéchinoise, soutenue par Warren Buffet, a bénéficié de 590 millionsde dollars de subventions des gouvernements local et central. Cesoutien a joué un rôle important dans la croissance de BYD,fabricant de batteries, devenu aujourd’hui un acteur majeur sur lemarché mondial des véhicules électriques. Une autre sociétéchinoise, Contemporary Amperex Technology (CATL), a récemment signéun contrat avec BMW et remplace maintenant Samsung en tant quefournisseur de batteries pour le géant allemand de l’automobile.

Le gouvernementchinois estime que les véhicules électriques sont une opportunitépour la Chine de dépasser ses concurrents. Le succès de cesentreprises chinoises est un signe d’espoir devenu réalité,explique Qiu Kaijun, propriétaire d’un site internet chinoisconsacré au secteur des véhicules électriques.

Cependant, lessubventions allouées à ce secteur ne dureront pas longtemps. Dansles cinq prochaines années, la Chine prévoit d’arrêter lessubventions pour les constructeurs nationaux et de relever les normestechniques. Dès lors, les constructeurs automobiles chinois devrontrivaliser sur un pied d’égalité avec les sociétés étrangèrestelles que Tesla et Volkswagen, entreprises qui construisent toutes deux desusines en Chine.

« Après 2020,les véhicules électriques de marques étrangères grignoterontdavantage les parts de marché des marques nationales. Toutefois lesmarques étrangères n’évinceront pas les marques de voitureschinoises », explique Qiu. « Les marques chinoises et étrangères seront plusou moins au même niveau. »

Enfin, une autreétape importante sera franchie dans un avenir proche. Les batteriesseront meilleures et moins chères.

D’ici 2025, le coûtd’une voiture électrique pourrait être comparable à celui d’unevoiture équipée d’un moteur à combustion interne (ICE). « Etlorsque cela se produira, l’ère des voitures ICE prendra fin. Ainsi,celui qui est le mieux placé pour faire face à la concurrence surle marché des véhicules électriques pourrait désormais dominer lemarché mondial de l’automobile. Ce sera probablement encorel’Allemagne, le Japon et les États-Unis, mais la Chine figuremaintenant sur cette liste », conclut Quartz.

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