La Commission européenne espère écrémer 140 milliards d’euros sur les bénéfices extraordinaires réalisés par certaines entreprises énergétiques.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l’a annoncé dans son discours sur l’état de l’Union. L’intention est ensuite de distribuer cette somme aux États membres afin qu’ils puissent atténuer le montant des factures énergétiques de leurs citoyens, a-t-elle annoncé au Parlement européen.
Le prix de l’électricité étant déterminé par la source d’énergie la plus chère sur le marché (le gaz naturel), les producteurs d’électricité basés sur des ressources moins coûteuses, comme le nucléaire et les parcs éoliens, ont réalisé des bénéfices exceptionnellement élevés ces derniers mois.
Bénéfices excédentaires
L’Europe veut taxer ces « bénéfices excédentaires » des centrales électriques non alimentées au gaz, afin que ces revenus exceptionnels soient reversés à la collectivité. Les ministres européens de l’Énergie sont également d’accord sur le principe de l’écrémage des bénéfices exceptionnels, mais ils n’ont pas encore chiffré les recettes possibles d’une telle mesure après leur réunion de vendredi dernier.
Fixation des prix
Ce genre de mesure implique, bien sûr, une forme d’intervention de l’État dans la formation des prix sur les marchés de l’énergie. Or, en réaction initiale au discours de Strasbourg, les prix du gaz naturel et de l’électricité sur les marchés de gros européens ont immédiatement augmenté.
MB