Volkswagen vend sa usine au Xinjiang en raison des préoccupations concernant les droits de l’homme


Principaux renseignements

  • Volkswagen vend son usine dans la région chinoise du Xinjiang à un acheteur public.
  • La vente marque un changement important pour l’entreprise, qui avait réduit ses effectifs sur le site.
  • Volkswagen poursuivra ses activités en Chine par l’intermédiaire de sa coentreprise avec SAIC.

Volkswagen va vendre son usine située dans la région chinoise du Xinjiang à un acheteur public de Shanghai. Cette décision fait suite à des années de pression de la part d’investisseurs qui ont exhorté Volkswagen à quitter la région en raison de préoccupations concernant des violations des droits de l’homme, notamment le travail forcé dans des camps de détention. Bien que Pékin nie ces allégations, de nombreux rapports d’organisations de défense des droits de l’homme font état de telles pratiques. Cela rapporte Reuters.

L’accord de vente prévoit le transfert de la propriété de l’usine à Shanghai Motor Vehicle Inspection Certification (SMVIC), une filiale de Shanghai Lingang Development Group. SMVIC assumera la responsabilité de tous les employés actuels de l’usine. Les détails financiers de la transaction n’ont pas été divulgués.

Changements et défis stratégiques

Cette opération marque un changement important pour Volkswagen, car l’importance de l’usine de Xinjiang avait diminué au cours des dernières années. L’entreprise a considérablement réduit ses effectifs, ne laissant qu’environ 200 employés qui se consacrent principalement au contrôle de la qualité et à la livraison des véhicules. Volkswagen a toujours nié les allégations selon lesquelles le maintien de l’usine était une condition posée par Pékin pour continuer à produire en Chine, son plus grand marché actuellement confronté à une baisse des ventes.

Volkswagen s’efforce actuellement de revitaliser ses ventes en Chine dans un contexte de concurrence accrue et de baisse de la demande des consommateurs. L’entreprise doit également faire face aux répercussions potentielles d’une guerre commerciale entre la Chine et l’Union européenne, déclenchée par l’imposition par l’UE de droits de douane anti-subventions sur les véhicules électriques chinois.

Expansion et revitalisation

Pour reprendre pied sur le marché chinois, Volkswagen collabore avec des partenaires locaux comme Xpeng pour développer de nouveaux modèles qui répondent aux préférences des consommateurs chinois. L’objectif est d’introduire plus de 30 nouveaux modèles électriques ou hybrides d’ici 2030. L’accord comprend le transfert des pistes d’essai de SAIC/VW à Turpan (Xinjiang) et à Anting (Shanghai) à SMVIC.

Cette vente signifie le retrait complet de Volkswagen du Xinjiang. Parallèlement, Volkswagen prolonge son partenariat avec SAIC pour une nouvelle décennie, jusqu’en 2040. La coentreprise a l’intention de lancer 18 nouveaux modèles d’ici 2030, dont deux véhicules à autonomie étendue spécialement conçus pour les consommateurs chinois en 2026.

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