Voici à quoi ressemblera le hamburger du futur selon… la Commission européenne

La stratégie ‘De la ferme à la table’ de la Commission vise à modifier en profondeur les (mauvaises) habitudes alimentaires des Européens au cours de cette prochaine décennie. Mais aussi à rendre le système agroalimentaire bien plus durable.

‘Vers un système alimentaire de l’Union plus sain et plus durable, pierre angulaire du pacte vert pour l’Europe’, c’est ainsi que se présente cette stratégie récemment dévoilée par la Commission. Elle comprend tout un ensemble de propositions législatives et objectifs qui devraient rendre l’alimentation européenne ‘plus saine, plus nutritive et plus végétale’, tout en rendant le consommateur plus conscient de ses choix.

Le programme de la Commission vise une restructuration en profondeur de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, de la façon de cultiver les produits à l’aliment qui termine dans notre assiette. Mais concrètement, quel impact provoquerait une telle stratégie dans notre quotidien? Le site Politico a imaginé le hamburger de 2030, tel que rêvé par la Commission européenne.

Le pain

Au revoir les pains surgelés, celui du hamburger du futur sera frais mais proviendra aussi d’une boulangerie locale. Pourquoi donc? Afin de raccourcir au mieux la chaîne d’approvisionnement entre l’Europe et ses partenaires commerciaux. L’année dernière, l’UE a importé pour un milliard d’euros de blé depuis l’extérieur de l’Europe. Les longs trajets, c’est donc fini pour les buns qui entourent le burger. Ceux-ci auront d’ailleurs tendance à être composé de pain complet, une alternative plus saine au pain blanc.

La viande

Préparez-vous, nous sommes sans doute ici sur le plus grand bouleversement. Le hamburger du futur sera vraisemblablement végétarien, avec une viande à base de légumes ou même… d’insectes. Quoiqu’il arrive, le burger classique à base de viande rouge sera nettement moins présent. On pourrait aussi imaginer qu’ils seront plus souvent composés de viande de poulet, plus saine que la viande rouge. Et si vous tenez absolument à votre burger de bœuf, celui-ci risque d’être nettement moins épais d’aujourd’hui, afin de coller aux objectifs de la Commission.

Le fromage

Pas de grand changement ici, mais la Commission souhaite contrôler entièrement la provenance et la teneur du fromage qui garnira les futurs hamburgers. L’objectif est aussi de montrer au consommateur à quel point le fromage utilisé est sain (ou non) dans un souci de transparence. Le produit devrait en outre disposer d’une ‘étiquette verte’ s’il est produit de manière écologique.

Les légumes

Des légumes, beaucoup de légumes, mais aussi des légumes frais. Les produits surgelés et sans vraie saveur devraient être bannis de notre assiette. Les pesticides et engrais chimiques utilisés aujourd’hui devraient également être réduits de moitié dans la culture des légumes. Dans le meilleur des mondes, ceux-ci proviendraient exclusivement de l’agriculture biologique. La stratégie de la Commission vise ainsi à cultiver des produits biologiques sur un quart des terres agricoles de l’UE d’ici 2030, alors qu’ils ne couvrent actuellement que 7,5 %.

La sauce

Que serait un bon hamburger sans ketchup ni mayo? On risque peut-être de bientôt le savoir. Ces condiments sont à la fois riches en matières grasses, sucre et sel, des mots qui donnent des frissons à la Commission. Afin de ne pas dégoûter le public des hamburgers du futur, elle étudie cependant des alternatives plus saines telles que des sauces à base de betterave ou un ketchup à base de protéines de paprika doux. Elles seront en tout cas sous le microscope de la Commission, qui surveillera leur taux de sucre, de matières grasses et de sel à la loupe.

Le prix

La Commission touchera-t-elle également au prix des hamburgers? ‘Pas trop bas, ni trop élevé’, on pourrait résumer ainsi son objectif très vague. Là où son intention est claire, c’est de rendre les produits plus sains plus abordables que ceux mauvais pour la santé. La stratégie propose par exemple des taux de TVA réduits pour encourager la consommation de fruits et légumes bio. Mais elle veut également veiller à ne pas ‘perturber la perception qu’ont les citoyens de la valeur des aliments’ en modifiant trop fort les prix initiaux.

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