Comme L’Echo l’indiquait mercredi dans ses colonnes et La Libre Belgique la semaine dernière, le groupe d’experts chargé de sauver les grandes entreprises belges de la crise liée au covid-19 se penche d’urgence sur le cas de Brussels Airlines. Selon LN24, une renationalisation de la compagnie aérienne figure sur la table.
Ce groupe de haut niveau réunit « entre autres Pierre Wunsch (Banque nationale), Koen Van Loo (SFPI) et Olivier Vanderijst (SRIW) », indique LN24. Objectif premier? Sauver Brussels Airlines, dont la santé financière n’était déjà pas florissante avant la crise. Elle serait déjà en faillite virtuelle, selon les confidences d’un expert à la chaîne d’info en continu.
La compagnie a un besoin urgent en liquidités de 200 millions d’euros, sans compter une recapitalisation nécessaire qui pourrait alourdir la somme à débourser pour sa survie à 290 millions d’euros, salon la chaîne.
« Alors que les Allemands de Lufthansa sont eux-mêmes confrontés à des difficultés énormes chez eux, il est hautement improbable qu’ils viennent à la rescousse de leur filiale belge », relève LN24.
Belfius dans la danse ?
La compagnie est pourtant essentielle à l’économie belge. Outre ses 3.500 emplois directs, de nombreuses autres entreprises et secteurs dépendent directement d’elle: à commencer par Brussels Airport et le secteur du tourisme.
« Des mécanismes financiers tels que des prêts convertibles en capital ou des lignes de crédit conditionnelles sont étudiées », affirme LN24. « A ce stade, les Belges attendent que les Allemands mettent leurs cartes sur table et formulent des demandes précises en liquidités et ou en capital de la société. Plusieurs sources précisent également que la Banque Belfius, détenue par l’Etat belge et disposant de liquidités, pourrait être un des vecteurs de cette reprise pour mobiliser les capitaux. »
Plusieurs pays européens envisagent la nationalisation de leur compagnie aérienne, notamment la France et l’Italie.