Le gouvernement fédéral serait en discussion pour lever l’obligation de présenter un certificat médical pour quelques jours d’absence, rapporte De Morgen. Une demande de longue date des médecins.
Beaucoup de lourdeurs administratives et de temps perdu. Les certificats médicaux pour justifier une absence de quelques jours au travail ont-ils vraiment un sens ? La Vivaldi se penche sur cette question. D’après les informations du journal flamand, la décision serait en bonne voie mais les discussions se poursuivent sur le nombre de jours appliqués.
Cette demande, appuyée par les écologistes, ferait partie d’un plan plus grand, celui de la réforme du marché du Travail menée par le ministre socialiste Pierre-Yves Dermagne. Ce dernier a récemment mis sur la table 25 propositions aux partenaires de la Vivaldi. Mais leur fuite dans la presse avait suscité une vague de protestations, surtout du côté libéral, face à des mesures jugées trop à gauche.
Comme pour les dossiers des retraites, de la fiscalité ou encore du budget, une fracture idéologique se dessine au sein de la coalition fédérale à 7 partis.
Rappelons que l’objectif est de faire grimper le taux d’emploi au plus proche des 80% d’ici la fin de la législature. Un fameux pari quand on sait par exemple qu’il y a 500.000 malades de longue durée en Belgique.
Les employeurs craignent des abus
Les employeurs se montrent eux réticents à cette idée du fédéral, écrit Belga. Ils craignent qu’une telle mesure ne soit « la porte ouverte aux abus ».
La suppression des certificats médicaux en cas d’absence de quelques jours serait discutée, en ce moment, à la table du gouvernement avec d’autres réformes du marché du travail.
Cependant la mesure ne séduit pas les employeurs. « La majorité des employés prennent leurs responsabilités. Les patrons le savent. Mais il y a une minorité qui resquille », affirme Unizo, l’organisation indépendante flamande. « L’abolition du certificat médical obligatoire pour les premiers jours de maladie ouvrirait grand la voie aux maladies du lundi matin », avance Danny Van Assche, administrateur délégué de l’Unizo.
Même son de cloche du côté de l’organisation patronale flamande le Voka: « On ouvre la vanne aux abus », déclare celle-ci.
Un avis également partagé par le SNI: « Quelles seront les balises, comment contrôler », s’interroge le syndicat neutre pour indépendants. « L’employeur doit payer le salaire garanti en cas de maladie, il est donc normal que le travailleur prouve en retour sa maladie de manière objective ». Si cette obligation tombe effectivement, le SNI demande qu’on « réinstalle en contrepartie le jour de carence ».
Enfin, pour la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), cette mesure prise isolément n’est pas acceptable; elle doit s’inscrire dans un cadre plus large où les employés et les médecins sont effectivement responsabilisés.
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