Dans le secteur financieraussi, l’intérêt pour la robotique est de plus en plus présent.La Banque cantonale de Saint-Gall (St.Galler Kantonalbank,SGKB) en Suisse vient de remplacer sept employés par 5 robotslogiciels suite à l’intégration d’un certain nombre d’activitésacquises de la Warburg Bank au sein de ses propres structures.
Les cinq robots utilisésont tellement bien fait leur travail que la banque a décidé de leurconfier d’autres missions d’ici la fin du moins de mai.
Optimisme
« Nous avonsconstaté que l’utilisation de robots est techniquement faisable etnous étudions maintenant si d’autres applications en valent la peineet je suis très optimiste à ce sujet », a déclaré FelixBuschor, directeur de la Banque Cantonale de Saint-Gall.
Selon Christian Voigt,directeur du consultant spécialisé Roboyo, la Banque Cantonale deSaint-Gall n’est pas la seule à s’intéresser à l’utilisation desnouvelles technologies. « Dans le secteur financier,l’automatisation des processus est actuellement un enjeu important,tant pour les banques que pour les assureurs et les sociétés deleasing. »
Selon Voigt, les banquess’intéressent à l’emploi de robots en raison des économies detemps et des réductions de coûts. « Par exemple, grâce àl’utilisation de robots, il est possible de renoncer à l’emploid’interfaces logicielles coûteuses », explique-t-il.
Potentiel révolutionnaire
Selon Buschor, les coûtsde l’utilisation initiale des robots logiciels de la banque suisse sesituent entre 20.000 et 30.000 francs suisses, par exemple pourl’achat de matériel et pour le recours à des services de conseilexternes. Si la banque optait pour d’autres utilisations, les coûtsfinanciers seraient répartis sur plusieurs projets.
Une étude menée par GFTTechnologies et Frost & Sullivan à la fin 2017 a montré que lestechnologies et l’intelligence artificielle ont le potentiel derévolutionner le secteur financier. L’enquête a porté sur 285professionnels de banques de petite à grande échelle au sein dehuit pays dont l’Allemagne. Environ 94% des participants issus degrandes institutions bancaires ont déclaré qu’ils voyaient unevaleur ajoutée directe dans les solutions apportées parl’intelligence artificielle.
« Par exemple, les robotspeuvent être particulièrement adaptés aux processus de contrôleinterne », explique Buschor. « Mais il y a aussi des limites àleur utilisation, par exemple, lorsqu’il s’agit de conseiller lesclients. »