L’entreprise fintech belge Unbox reçoit une augmentation significative de son capital. La HSBC, la plus grande banque d’Europe et déjà actionnaire de l’entreprise, prévoit d’investir huit millions d’euros dans cette start-up anversoise. C’est une belle avancée pour Unbox qui valorise véritablement l’argent.
C’est quoi Unbox ? Fondée en 2020 par Erik Saelens, cette entreprise est née de la constatation que les gouvernements et institutions avaient tendance à dépenser de manière imprudente, espérant que les fonds seraient judicieusement utilisés. Ainsi, Unbox propose un service où l’argent devient programmable : en assignant un objectif précis à une somme, on peut éviter qu’elle ne soit utilisée à des fins malveillantes, par exemple dans le milieu criminel.
Unbox s’appuie à la fois sur la technologie blockchain et des bases de données centralisées pour cela. Par exemple, Fostplus a sollicité Saelens pour expérimenter un système innovant de consigne sur les déchets à Bobbejaanland. En récompense de leurs efforts de tri, les visiteurs du parc reçoivent des monnaies numériques qu’ils peuvent dépenser sur place ou convertir en espèces.
Dans l’actu : le premier accord dans le cadre du nouveau cycle d’investissement d’Unbox. HSBC investit huit millions d’euros.
- La grande banque britannique détient actuellement 12,5% des actions d’Unbox, par l’intermédiaire du HSBC Financial Technology Venture Capital Fund. C’est la branche de l’entreprise qui s’occupe du capital-risque. 12,5% appartiennent à la banque belge KBC, 70% aux fondateurs, conseillers et dirigeants et 5% à d’autres investisseurs.
- Unbox a lancé un cycle d’investissement de série A, qui est généralement la première méthode de financement d’une entreprise. Dans ce contexte, elle s’est entretenue avec plus d’une centaine d’entreprises et le premier accord est désormais conclu. Toutefois, cela ne signifie pas qu’aucun autre accord ne puisse tomber. Le cycle d’investissement se poursuivra jusqu’à la fin de cette année.
Unbox ne sera certainement bientôt plus belge
À l’avenir : Unbox a été fondée en Belgique, mais la question est de savoir si elle pourra encore longtemps être qualifiée de belge.
- L’entreprise compte désormais 46 employés, de 20 nationalités différentes, répartis sur 17 sites à travers le monde. Mais le « siège social » est toujours en Belgique. Cependant, comme beaucoup d’autres entreprises de la tech, Unbox envisage de déployer ses ailes ailleurs. Les États-Unis et le Royaume-Uni semblent être des destinations logiques, tout comme les Pays-Bas et l’Allemagne. L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Singapour sont également de véritables hubs technologiques : ils offrent donc de nombreuses opportunités pour Unbox.
- Sortir de la Belgique n’aura pas beaucoup d’impact sur le fonctionnement de l’entreprise. Voici comment Unbox fonctionne sur des projets partout dans le monde :
- Dans la ville américaine de Gary, par exemple, il y a un projet visant à aider les toxicomanes à se débarrasser de leur dépendance. En partenariat avec l’agence gouvernementale américaine SAMHSA (Substance Abuse and Mental Health Services Administration), les toxicomanes sont récompensés financièrement s’ils poursuivent leur traitement. Ils peuvent ensuite dépenser ces pièces numériques chez des commerçants locaux.
- Un projet était aussi en cours dans la bande de Gaza, commandé par les Nations Unies. Suite au conflit, il a été temporairement suspendu.
