La nouvelle génération de réseaux mobiles 5G en cours de déploiement ne présente « pas de risques nouveaux » pour la santé, au vu des données actuellement disponibles, a sanitaire estimé mardi l’Agence nationale française de sécurité (Anses), dans un avis très attendu sur cette technologie controversée.
L’Anses recommande cependant de poursuivre les études sur l’exposition aux ondes dans les fréquences actuellement déployées (3.5 GHz) et indique ne pas disposer de données suffisantes pour « conclure » sur l’éventuels effets sanitaires des fréquences 26 GHz, également utilisé pour la 5G mais pas encore attribués en France.
L’agence souligne le manque d’études scientifiques sur les effets sanitaires des nouvelles fréquences. Mais en s’appuyant notamment sur des travaux réalisés sur les fréquences utilisées pour les précédentes générations de téléphonie (700 MHz à 2,5 GHz), et qui servent également pour la 5G, elle estime « peu vraisemblable à ce stade que le déploiement de la 5G dans la bande de la fréquence autour de 3,5 GHz constitue un nouveau risque pour la santé « .
Concernant l’exposition à la bande des 26 GHz, pas encore attribué en France, l’Anses souligne que « à l’heure actuelle, les données ne sont pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non sanitaires ».
L’agence recommande pour toutes les fréquences de poursuivre les recherches sur l’exposition aux ondes et ses éventuelles conséquences sanitaires. Elle a par ailleurs décidé de mener une « consultation publique » d’une durée de six semaines sur son avis et le rapport de ses experts. Les deux documents pourraient éventuellement être complétés à la suite de cette consultation.
L’avis de l’Agence, saisie début 2019 par le gouvernement, était très attendu alors que le déploiement de la 5G, qui doit permettre un débit décuplé et ouvrir la voie à « l’internet des objets », est très controversé.
Pas ‘de retour à la lampe à l’huile’
Certaines municipalités désirées, voire voté, des moratoires sur sa mise en œuvre et accompagnant cet avis. A moratoire également recommandé par la Convention citoyenne sur le climat, mais balayé par le président Emmanuel Macron qui avait comparé les sceptiques aux « Amish » prônant un « retour à la lampe à huile ».
Le gouvernement avait procédé en octobre à l’attribution des fréquences 5G aux opérateurs, et le déploiement a commencé depuis le début de l’année, après que le Conseil d’État a validé la procédure.
Dans un communiqué conjoint, les ministres concernés ont estimé que le rapport de l’Anses « conforte les choix du gouvernement sur le lancement de la 5G » et se sont engagés à « renforcer les efforts de recherche sur (…) d’éventuels effets sanitaires « , note sur la bande des 26 GHz.
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