Un nouveau rapport d’experts rejette l’étiquette « obésité »


Principaux renseignements

  • Le terme traditionnel « obésité » est jugé médicalement inexact par les experts mondiaux.
  • Un nouveau système de classification propose deux catégories : « obésité clinique » et « obésité préclinique ».
  • L’IMC présente des limites inhérentes, notamment le fait de ne pas faire la distinction entre la masse musculaire et la graisse.

Un rapport d’experts mondial

Un rapport d’experts mondial remet en question le terme largement utilisé d' »obésité« , le jugeant médicalement inexact. Les experts proposent un nouveau système de classification qui divise les individus en deux catégories : « obésité clinique » et « obésité préclinique ». « L’obésité clinique » s’appliquerait à ceux qui connaissent des problèmes de santé liés au poids, tandis que « l’obésité préclinique » engloberait les personnes en surpoids mais actuellement en bonne santé, bien que présentant un risque accru de maladie future. Cette approche révisée vise à fournir une évaluation plus précise que l’indice de masse corporelle (IMC) traditionnel, qui prend uniquement en compte le poids par rapport à la taille.

Traitements

Avec plus d’un milliard de personnes touchées par l’obésité dans le monde et une demande croissante de médicaments pour la perte de poids, les experts estiment que cette nouvelle classification pourrait considérablement améliorer les soins aux patients et les stratégies de traitement. Le rapport, publié dans The Lancet Diabetes & Endocrinology et soutenu par plus de 50 professionnels médicaux internationaux, soutient que la définition actuelle de l’obésité est trop simpliste et trompeuse. Le professeur Francesco Rubino, du King’s College de Londres et président du groupe d’experts, souligne que l’obésité devrait être considérée comme un spectre plutôt que comme une condition singulière.

Les limites de l’IMC

L’IMC est calculé en divisant le poids d’un individu en kilogrammes par sa taille en mètres au carré. Bien que l’IMC serve d’indicateur général des catégories de poids, il présente des limites inhérentes. Il ne fait pas la distinction entre la masse musculaire et la graisse, ce qui signifie que les athlètes ayant une masse musculaire importante peuvent avoir un IMC élevé bien qu’ils soient en bonne santé. De plus, l’IMC ne tient pas compte des conditions de santé individuelles ni de la répartition de la graisse corporelle, en particulier de la graisse viscérale, plus nocive, qui entoure les organes internes. Bien qu’il soit utile pour les évaluations au niveau de la population, l’IMC ne donne pas une image complète de la santé globale d’un individu.

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