Quatre chauffeurs (trois britanniques et un portugais) ont récemment annoncé vouloir lancer des poursuites à l’encontre d’Uber. Les conducteurs auraient été licenciés ‘à tort’ sur base… d’un algorithme. Les quatre personnes ont déposé plainte auprès du tribunal d’Amsterdam lundi matin.
Les chauffeurs auraient perdu leur emploi pour cause de pratiques frauduleuses. Une mascarade selon ces derniers: l’entreprise se serait appuyée sur un algorithme pour formuler ces accusations, sortant ainsi du cadre légal.
Aucune trace d’intervention humaine significative
Les chauffeurs sont opposés au licenciement, car il n’y a pas de trace d’intervention humaine dans le cadre de ces accusations, alors que c’est une exigence de l’entreprise pour invoquer un ‘renvoi’. ‘Une personne en chair et en os doit attester de ces fautes, et Uber ne peut se baser uniquement sur un algorithme’, a déclaré leur avocat Anton Ekker.
‘Ce cas illustre l’importance de l’impact des décisions automatisées pour les millions de personnes qui travaillent dans une sphère sous-économique, comme c’est le cas des chauffeurs Uber’, poursuit l’avocat.
Accusés de fraude ‘trop rapidement‘
En outre, les chauffeurs soulignent qu’Uber a ‘trop rapidement’ invoqué le motif de la ‘fraude’. Selon l’entreprise, un conducteur est coupable de fraude dès qu’il refuse de conduire une personne ou qu’il se déconnecte stratégiquement pour pratiquer des tarifs plus élevés. Dans le cas présent, des tarifs plus élevés auraient été constatés…
Mais en temps normal, Uber augmente les prix lorsque la demande est supérieure à l’offre. C’est ce que l’entreprise appelle la ‘tarification incitative’. Les conducteurs estiment donc ne pas être coupables de pratiques frauduleuses.
Les quatre personnes concernées ont officiellement déposé une plainte auprès du tribunal d’Amsterdam lundi matin. L’affaire se poursuivra aux Pays-Bas, où le siège européen de l’entreprise y est situé.