Elon Musk se voit accorder une nomination politique par le président élu Donald Trump. Il dirigera le tout nouveau ministère de l’Efficacité Gouvernementale, aux côtés de Vivek Ramaswamy, également homme d’affaires et milliardaire.
Principaux renseignements
- Donald Trump a nommé Elon Musk et Vivek Ramaswamy comme consultants pour le nouveau département de l’Efficacité Gouvernementale.
- Musk s’engage à faire preuve de transparence et à réduire les dépenses.
- Une préoccupation majeure est le conflit d’intérêts : Musk, en tant que propriétaire de plusieurs entreprises, peut-il assumer un rôle gouvernemental de manière objective ?
Dans l’actualité : Elon Musk obtient une nomination de Donald Trump, mais ne sera pas ministre.
- Après avoir activement soutenu la campagne de Donald Trump, cette nomination n’est pas une surprise pour Elon Musk. Ce dernier aurait spécifiquement demandé à ne pas être ministre afin de continuer à gérer ses entreprises (X, Tesla, SpaceX). En compagnie de Ramaswamy, Musk occupera un rôle de consultant pour Trump.
- Les deux hommes dirigeront le Department of Government Efficiency (DOGE). « Ensemble, ces deux grands Américains traceront la voie pour mon gouvernement, en démantelant la bureaucratie, en supprimant les régulations excessives, en réduisant les dépenses inutiles et en restructurant les agences fédérales », annonce Trump dans un communiqué de presse.
- Réduire la bureaucratie et diminuer la taille du gouvernement était une promesse de campagne de Trump. Le président élu croit en une théorie selon laquelle les Démocrates exercent trop de pouvoir au sein de l’administration américaine. Sous le slogan « Drain the swamp » (Asséchez le marécage), Trump souhaite éliminer cette prétendue ingérence.
- Lors d’une réunion, Elon Musk a expliqué ses plans : « Nous serons très ouverts et transparents quant aux actions menées par le Department of Government Efficiency. Voici les problèmes, voici les calculs sur les dépenses effectuées. »
- « Nous allons réduire les dépenses », poursuit Musk. « Et si quelqu’un a une meilleure idée pour réduire les dépenses, nous sommes preneurs. Mais si nous ne le faisons pas, le pays ira à la faillite. Nous devons donc agir, et ce doivent être de grandes mesures. »
- L’audience a ensuite scandé « Drain the swamp ». Musk a répondu : « Je dirais, asséchez les marécages. Il y a tellement de marécages. »
Intérêts personnels ou intérêt public ?
Détails : Ni Elon Musk ni Vivek Ramaswamy ne craignent de couper dans leurs propres effectifs.
- Musk n’hésite pas à licencier des employés lorsqu’il estime que ses entreprises ne fonctionnent pas bien. Lors de son rachat de Twitter (devenu X), il a licencié 80 % du personnel. Tesla a également connu une vague de licenciements.
- Ramaswamy, lors de la campagne électorale, a tenu des propos audacieux. Il souhaite réduire les effectifs fédéraux de 75 % et envisage de réformer intégralement le ministère de l’Éducation.
À suivre : La nomination de Musk sera-t-elle validée ?
- Le Sénat américain doit approuver le cabinet de Trump. Sur le papier, cela semble réalisable, car les Républicains ont retrouvé la majorité.
- Cela dit, Elon Musk pourrait tout de même être soumis à des questions critiques, notamment en ce qui concerne les conflits d’intérêts. SpaceX, l’une de ses entreprises, remplit des contrats pour le gouvernement. La question est de savoir s’il pourra séparer ses deux fonctions. De plus, plusieurs agences fédérales envisagent de poursuivre Musk pour des questions de pollution environnementale : le site de lancement de SpaceX est situé près d’une réserve naturelle. Si Musk et Ramaswamy réduisent ou suppriment certaines de ces agences, cela pourrait soulever des questions sur les priorités de Musk entre ses intérêts personnels et son rôle au service de l’État.