Trump mène des discussions secrètes avec la Russie au sujet d’un plan de paix pour l’Ukraine : voici ce que nous savons déjà


Principaux renseignements

  • Le gouvernement de Trump collabore secrètement avec la Russie sur un plan de paix en 28 points pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
  • Steve Witkoff, un envoyé de Trump, mène les négociations avec Kirill Dmitriev, l’envoyé spécial de la Russie pour l’Ukraine.
  • Ce plan vise non seulement à résoudre le conflit ukrainien, mais aussi à améliorer les relations entre les États-Unis et la Russie et à répondre aux préoccupations de cette dernière en matière de sécurité.

Le gouvernement de Trump collabore secrètement avec la Russie pour élaborer un plan visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. C’est ce que rapporte Axios. Cette initiative fait suite au succès des négociations du président Trump qui ont abouti à un accord à Gaza.

« Le président a clairement indiqué qu’il était temps d’arrêter les massacres et de conclure un accord pour mettre fin à la guerre. Le président Trump pense qu’il est possible de mettre fin à cette guerre insensée si l’on fait preuve de souplesse », a déclaré un responsable de la Maison Blanche.

Pas de solution pour les thèmes délicats

Si un haut fonctionnaire russe s’est montré optimiste à l’égard du plan, les réactions de l’Ukraine et de ses alliés européens restent incertaines. Le plan, qui comprend 28 points répartis en quatre catégories – la paix en Ukraine, les garanties de sécurité, la sécurité européenne et les futures relations des États-Unis avec la Russie et l’Ukraine – vise à aborder des questions essentielles.

Toutefois, la manière dont il aborde les questions litigieuses telles que le contrôle territorial dans l’est de l’Ukraine, où les forces russes poursuivent leur avancée mais contrôlent beaucoup moins de territoire que ce qui était initialement demandé par le Kremlin, reste incertaine.

Steve Witkoff et Kirill Dmitriev

Steve Witkoff, un envoyé de Trump, dirige le processus de rédaction et a engagé des discussions approfondies avec Kirill Dmitriev, l’envoyé spécial de la Russie pour l’Ukraine. Dmitriev, PDG du Fonds russe d’investissement direct et figure de proue des pourparlers diplomatiques concernant l’Ukraine, a confirmé à Axios qu’il avait tenu trois jours de discussions intensives avec Witkoff et d’autres membres de l’équipe de Trump lors de sa visite à Miami du 24 au 26 octobre.

Witkoff avait initialement prévu de rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 19 novembre en Turquie, mais a reporté le voyage, selon des responsables ukrainiens et américains. Il a néanmoins rencontré Rustem Umerov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine, plus tôt dans la semaine à Miami, confirmant ainsi la poursuite de la communication entre les parties.

S’appuyer sur les accords précédents

Dmitriev a précisé que le plan s’appuyait sur les principes convenus par Trump et le dirigeant russe Vladimir Poutine lors de leur rencontre en Alaska au mois d’août. L’objectif est de présenter une proposition globale portant non seulement sur le conflit ukrainien, mais aussi sur le rétablissement des relations entre les États-Unis et la Russie et sur les préoccupations de la Russie en matière de sécurité. Il a souligné que le plan vise à établir une sécurité durable dans toute l’Europe, au-delà de la simple résolution de la situation en Ukraine.

Dmitriev a révélé que l’objectif était de finaliser un document écrit décrivant ces propositions avant le prochain sommet Trump-Poutine, qui reste prévu à Budapest. Il a rejeté les comparaisons avec l’initiative britannique en faveur d’un plan de paix pour l’Ukraine à la manière de Gaza, affirmant qu’elle n’était pas viable car elle ne tenait pas compte de la position de la Russie.

Communiquer les avantages aux alliés

Dmitriev a souligné les efforts actuels de la partie américaine pour communiquer les avantages de cette approche aux Ukrainiens et aux Européens, notant que ces développements se produisent dans le contexte des succès continus de la Russie sur le champ de bataille. Axios a également rapporté la confirmation d’un fonctionnaire américain que la Maison Blanche a commencé à informer les responsables européens du nouveau plan, à l’exclusion de l’Ukraine pour l’instant.

Le fonctionnaire a exprimé sa confiance dans la possibilité d’intégrer les Ukrainiens et les Européens dans le plan, en garantissant une adaptabilité basée sur les réactions de toutes les parties. « Nous pensons que le moment est bien choisi pour ce plan. Mais les deux parties doivent être pratiques et réalistes », ont-ils déclaré.

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