Principaux renseignements
- Le président Trump a l’intention d’éliminer le vote par correspondance et les machines à voter par le biais d’un décret avant les élections de 2026.
- Cette décision devrait profiter au Parti républicain et sera probablement contestée par divers États.
- Les démocrates, qui utilisent historiquement les bulletins de vote par correspondance plus fréquemment que les républicains, considèrent qu’il s’agit d’une suppression d’électeurs.
Le président Donald Trump a récemment annoncé son intention de prendre un décret pour éliminer le vote par correspondance et les machines à voter avant les élections de mi-mandat de 2026. Cette mesure, qui devrait profiter au Parti républicain, est susceptible d’être contestée par plusieurs États.
Les défis juridiques potentiels
Historiquement, les électeurs démocrates ont plus souvent recours aux bulletins de vote par correspondance que les républicains, qui ont tendance à voter en personne. La déclaration de Trump représente une nouvelle tentative de remodeler le paysage électoral en faveur de son parti.
Il a également encouragé les républicains dans des États comme le Texas et l’Indiana à redessiner les circonscriptions du Congrès afin d’augmenter les chances d’élire des candidats républicains. Cette pratique, appelée « gerrymandering », est très controversée.
Élections de 2026
Les élections de 2026 marqueront la première évaluation nationale de la politique intérieure et étrangère de Trump depuis son retour au pouvoir en janvier. Les démocrates ont pour objectif de briser l’emprise des républicains à la fois sur la Chambre des représentants et sur le Sénat, et d’entraver ainsi le programme intérieur de Trump.
Trump, qui continue de propager la fausse affirmation selon laquelle il a remporté l’élection de 2020 à la place du démocrate Joe Biden, a longtemps exprimé des doutes quant à la sécurité des bulletins de vote par correspondance, malgré des preuves minimes de fraude électorale. Johanna Warshaw, porte-parole de l’Association des gouverneurs démocrates, a qualifié les menaces de Trump de tentative manifeste de supprimer des électeurs.
Débat autour des méthodes de vote
Trump a toujours plaidé en faveur de l’élimination des machines à voter électroniques, préférant les bulletins de vote en papier et le dépouillement manuel. Les responsables électoraux soutiennent que ce processus est long, coûteux et moins précis que le comptage par machine.
Certains États dirigés par des républicains, comme la Floride, ont adopté le vote par correspondance, qu’ils considèrent comme une méthode sûre et pratique pour accroître la participation des électeurs. Trump lui-même a voté par correspondance lors d’élections précédentes et a encouragé ses partisans à faire de même pour l’élection présidentielle de 2024.
Alors que les bulletins de vote par correspondance ont atteint un niveau record aux États-Unis en 2020 en raison de l’élargissement des options de vote pendant la pandémie de COVID-19, les chiffres ont diminué en 2024 selon la Commission d’assistance électorale des États-Unis. Plus de deux tiers des électeurs ont voté en personne pour les élections générales de 2024, et environ trois bulletins sur dix ont été envoyés par courrier.
Autonomie des États
Trump a également adressé un avertissement aux États cette semaine. Il a souligné qu’ils étaient tenus de respecter les directives fédérales. Chaque État administre les élections de manière indépendante, mais Trump a affirmé leur soumission au gouvernement fédéral en ce qui concerne le comptage et la totalisation des votes.
Selon la National Conference of State Legislatures, chaque État américain propose une forme ou une autre de vote par correspondance ou par correspondance. Vingt-huit États autorisent le vote par correspondance sans exiger de justification, tandis que huit États et Washington D.C. organisent des élections entièrement par courrier. Les autres États imposent une excuse aux électeurs qui souhaitent voter par correspondance ou par correspondance.

