Toyota, plus grand constructeur automobile au monde en termes de ventes, mise sur les batteries à état solide – ou à semi-conducteurs – pour accélérer sa transition vers les véhicules électriques (VE) et devenir un acteur majeur sur le secteur.
L’actualité : Toyota annonce avoir réalisé une percée dans sa technologie de batterie à semi-conducteurs qui lui permettra de réduire de moitié la taille, le coût et le poids de ce composant essentiel des VE.
Le détail : la simplification du processus de production des matériaux de batterie est ce qui permettra au constructeur d’améliorer sa technologie.
- « Pour nos batteries liquides et solides, nous visons à changer radicalement la situation où les batteries actuelles sont trop grosses, lourdes et chères », a déclaré Keiji Kaita, président du centre de recherche et développement de Toyota pour la neutralité carbone, rapporte le Financial Times. « En termes de potentiel, nous viserons à réduire de moitié tous ces facteurs. »
La technologie de demain, oui, mais
Cette promesse intervient quelques semaines après que le plus grand constructeur automobile au monde en termes de vente a fait part de son projet de commercialiser un véhicule électrique intégrant sa technologie de batterie à semi-conducteur d’ici 2027 au plus tôt. Une annonce qui a surpris les investisseurs et dans le bon sens du terme. Toyota a vu sa capitalisation grimper de plus de 15 % au cours du mois écoulé.
- Beaucoup croient au potentiel des batteries à état solide. Elles sont en effet présentées depuis longtemps comme la technologie la plus prometteuse pour résoudre les problèmes des batteries de VE, dont le temps de charge, la capacité et le risque de prendre feu.
- Leur nom leur vient de l’état solide et non plus liquide de l’électrolyte – substance qui permet le transport d’ions – qui les compose. Quant au graphite, il est remplacé par du lithium.
- En raison de cet état solide, les cellules à semi-conducteurs offrent une plus grande capacité pour un prix et un poids moindre.
- Reste que pour l’heure, ce type de batterie est plus coûteux et plus difficile à produire que les modèles à lithium-ion à base de liquide.
- Mais, Toyota affirme désormais avoir découvert des moyens de résoudre certains problèmes et être suffisamment confiant pour produire des batteries à semi-conducteurs pour VE d’ici 2027-2028.
- Ces véhicules électriques pourraient disposer d’une autonomie de 1.200 km et nécessiter un temps de recharger de 10 minutes maximum, selon Toyota.
- C’est justement en résolvant les problèmes pour fabriquer les matériaux nécessaires aux batteries à semi-conducteurs que Toyota assure pouvoir faire baisser les coûts au niveau de ceux des batteries au lithium-ion à base de liquide.
À noter : les analystes estiment que le réveil de Toyota concernant les voitures électriques – le constructeur a en effet mis du temps à se lancer dans la course – pourrait changer la donne et réduire l’écart avec Tesla, grâce à ce type de batterie.
- Le constructeur n’estime cependant pas que sa technologie sera la « solution ultime » aux défis de la batterie pour VE.
- « Il y a également place à l’amélioration pour les batteries à base de liquide », a déclaré Nakajima. « Le cœur de la compétition des batteries VE sera en fin de compte la valeur ajoutée sur la voiture en tant que produit et dans quelle mesure nous pouvons contrôler le volume global des batteries et avec quelle efficacité nous pouvons les utiliser. »