Wouter Torfs, le responsable de l’enseigne de chaussures du même nom, n’a pas l’intention de reprendre tout ou une partie de Brantano après l’aveu de faillite de cette chaîne. Les discussions de ces derniers jours n’ont pas abouti, a indiqué M. Torfs.
La famille Torfs est dans le capital de la société de mode FNG depuis la reprise de Brantano en 2016. Le fondateur de FNG, Dieter Penninckx, avait mis un plan sur la table pour voir si Brantano pouvait encore être sauvée avec l’aide de Torfs et d’autres acteurs. Cette tentative a cependant échoué.
‘Avec le recul, c’était voir un peu trop grand’
Le syndicat chrétien ACV Puls a reproché une gestion d’entreprise trop risquée dans le chef de Dieter Penninckx. Ce que ne semble pas contester Torfs. ‘Mais après coup, c’est toujours plus facile de faire preuve de sagesse. De gros risques ont été pris, certainement avec la reprise d’Ellos (une société suédoise, NDLR) alors que de précédentes acquisitions n’avaient pas été complètement intégrées. Avec le recul, c’était voir un peu trop grand. Et la crise du coronavirus est arrivée. Ça a été le coup fatal.’
Lors de la reprise de Brantano il y a quatre ans par FNG, Torfs et l’investisseur Rens van de Schoor, il était question d’établir des synergies entre Brantano et Chaussures Torfs. ‘Mais elles n’ont jamais été concrétisées et Brantano est plutôt devenu un concurrent de Torfs’, analyse Wouter Torfs. ‘La part que nous détenions a été convertie en une part dans la holding mère FNG. Brantano a alors suivi sa propre voie.’
‘Personne ne sait qui va prendre la place’
L’opération était une erreur, concède aujourd’hui, M. Torfs. ‘Mais c’est ça entreprendre. Tu composes avec les cartes qui sont dans ton jeu à ce moment-là et tu fais des choix. À l’époque, cela semblait une option sensée, mais cela a évolué d’une autre manière.’
Wouter Torfs déplore encore que la chaîne de commerce en ligne suédoise Ellos, qui n’est pas tombée en faillite, n’ait pas pu créer des synergies avec Brantano.
Torfs va-t-elle sortir gagnante de la disparition de Brantano et de ses 100 magasins? ‘Personne ne sait qui va prendre la place. Il y a en outre un changement clair des consommateurs vers le commerce en ligne’, commente Wouter Torfs qui remarque aussi dans son entreprise que les achats sur internet ont le vent en poupe et que ses magasins physiques accusent le coup.