D’après Reuters, TikTok se préparerait à contester lundi devant la justice américaine le décret que le président avait signé le 6 août, interdisant aux Américains toute transaction avec ByteDance, la maison mère chinoise de TikTok. Cette action en justice ne dispenserait toutefois pas TikTok de se défaire de ses obligations américaines dans un délai de 90 jours, comme l’a ordonné Trump à la mi-août.
La tension monte entre la filiale de ByteDance et le président américain…L’application chinoise a beaucoup fait parler d’elle dernièrement. En cause, un décret signé par Trump le 14 août qui donnait à ByteDance 90 jours pour se défaire de ses obligations américaines.
Alors que depuis, ByteDance a progressé dans ses discussions avec des acquéreurs potentiels (dont Microsoft Corp et Oracle) la contestation juridique de TikTok concerne un décret antérieur.
Début août, le président avait signé un décret qui établissait que, après 45 jours, une entreprise américaine ou un citoyen américain n’aurait plus le droit de procéder à des opérations commerciales avec TikTok. Le président avait également demandé au département du Commerce de lister les transactions effectuées par ByteDance et ses filiales. Un décret similaire impliquant WeChat avait également été signé.
Privé d’une procédure équitable?
TikTok conteste ce décret et a confirmé à certaines sources (d’après l’agence Reuters) qu’une plainte serait déposée lundi. TikTok prévoit de mettre en avant que le décret du président américain daté du 6 août, qui s’appuie sur une loi permettant de recourir à des pouvoirs économiques d’urgence, le prive d’une procédure équitable.
L’application vidéo, très prisée des jeunes, va aussi contester d’avoir été décrite par la Maison-Blanche comme ‘une menace’ pour la sécurité nationale.
Pour l’heure, on ignore auprès de quel tribunal TikTok transmettra sa plainte. L’entreprise avait déclaré par le passé vouloir étudier ‘toutes les options juridiques’.
De son côté, ByteDance n’a pas souhaité faire de commentaires.