ThyssenKrupp Steel réduira ses effectifs de 10 300 emplois


Principaux renseignements

  • ThyssenKrupp Steel, un sidérurgiste allemand, va réduire ses effectifs de 10 300 emplois.
  • Le plan de restructuration comprend des réductions des avantages sociaux et des heures de travail.
  • ThyssenKrupp Steel vise à résoudre ses difficultés financières en réduisant sa capacité de production.

ThyssenKrupp Steel et le syndicat IG Metall ont conclu un accord de restructuration visant à relancer le géant de l’acier en difficulté. L’accord, qui sera en vigueur jusqu’en 2030, prévoit d’importantes mesures de réduction des coûts et des effectifs. Bien que l’accord évite les licenciements obligatoires, il prévoit une réduction de 10 300 emplois, ce qui ramènerait l’effectif total à 16 000 personnes, contre 26 300 actuellement.

Ajustements des conditions d’emploi

Le plan de restructuration prévoit également des ajustements des avantages sociaux. Les congés payés seront supprimés et les primes de Noël seront réduites. En outre, le temps de travail hebdomadaire sera ramené à 32,5 heures, ce qui pourrait entraîner une baisse des revenus pour de nombreux salariés.

ThyssenKrupp Steel invoque la faiblesse de la conjoncture économique, les prix élevés de l’énergie et la concurrence des importations bon marché pour expliquer ses difficultés financières. Pour relever ces défis, l’entreprise prévoit de réduire considérablement sa capacité de production. La production annuelle passera de 11,5 millions de tonnes à 8,7-9 millions de tonnes. La fermeture de l’usine de Bochum est prévue pour 2028. En revanche, la fermeture prévue d’une usine à Kreuztal-Eichen, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, a été reportée.

Réaction des syndicats

La direction de l’entreprise et le syndicat IG Metall considèrent tous deux l’accord comme un compromis nécessaire. Marie Jaroni, membre du conseil d’administration de ThyssenKrupp Steel, considère qu’il s’agit d’une étape cruciale pour assurer la viabilité future de l’entreprise en éliminant les surcapacités et en améliorant l’efficacité.

Knut Giesler, responsable régional d’IG Metall NRW, décrit l’accord comme une solution viable qui implique des sacrifices pour les deux parties. Il souligne l’absence de licenciements forcés et les garanties fournies pour des sites spécifiques et des investissements dans l’infrastructure, qui sont des indicateurs positifs. Giesler note que la « liste d’objectifs » initiale proposée par la direction, qui prévoyait des mesures drastiques de réduction des coûts, a été considérablement réduite.

Prochaines étapes

Les prochaines étapes consistent à finaliser les conditions détaillées de l’accord de restructuration. Elle devrait être achevée au plus tard à la fin du mois de septembre. Pour que l’accord prenne effet, il doit être approuvé par les membres d’IG Metall au sein de ThyssenKrupp Steel. En outre, le soutien financier de la société mère ThyssenKrupp est nécessaire.

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