Si Google brille de plus en plus sur le segment premium avec l’excellent Pixel 9, présenté en août dernier, la firme américaine ne délaisse pas pour autant le milieu de gamme. Pour convaincre, le Pixel 9a mise une fois encore sur l’intelligence artificielle, un nouveau design et une batterie généreuse. Mais dans un marché toujours plus concurrentiel, que vaut réellement cette nouvelle proposition ?
Une prise de risque au niveau du design
Allons droit au but : le Pixel 9a arbore un design qui tranche avec celui de ses grands frères, les Pixel 9, 9 Pro et 9 Pro XL. Google a en effet choisi d’abandonner le socle photo horizontal proéminent qui était devenu la marque de fabrique de ses téléphones au profit d’un module plus discret, intégré au châssis. Résultat : un dos totalement plat, pratique pour poser le téléphone sur une table sans le voir tanguer.
Un choix qui peut diviser. Certes, il renforce la sobriété de l’appareil, mais il fait aussi disparaître l’un des éléments esthétiques emblématiques des Pixel récents. Autre changement notable par rapport au Pixel 8a : les bords sont désormais droits, les angles moins arrondis, dans une approche plus contemporaine et premium… qui rappelle fortement les anciens iPhone. Certains apprécieront cette évolution, d’autres moins. Reste à voir si Google poursuivra dans cette direction pour ses futurs modèles.

Pour le reste, le design reste proche de celui des modèles haut de gamme, bien que le Pixel 9a soit légèrement plus épais et plus grand que le Pixel 9. Quelques compromis sont visibles au niveau des matériaux, avec un dos et des contours en plastique – des choix logiques pour contenir les coûts. On apprécie tout de même la certification IP68, qui garantit une protection contre la projection d’eau et la poussière.
En main, l’appareil est agréable, léger et peu sensible aux traces de doigts. Seul bémol esthétique : la large bordure noire autour de l’écran, qui tranche avec l’élégance du reste du design.
Un écran lumineux et fluide, sans fausse note
Le Pixel 9a embarque un écran OLED de 6,3 pouces en définition Full HD+, avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz (non LTPO). L’affichage est soigné, les couleurs bien équilibrées, et la fluidité générale est au rendez-vous. Mention spéciale à la luminosité, qui permet une lisibilité parfaite, même en plein soleil. C’est l’un des points forts de ce modèle.
Des performances solides
Sous le capot, le Pixel 9a embarque la puce Tensor G4, déjà présente sur les Pixel 9 et 9 Pro, couplée à 8 Go de RAM (contre 12 et 16 Go pour les modèles haut de gamme). En usage quotidien (réseaux sociaux, streaming, navigation), tout fonctionne sans accroc. Sur le jeu, en revanche, le smartphone montre ses limites sur les titres les plus gourmands. Une chauffe perceptible peut également apparaître lors de longues sessions.
Et ce n’est pas vraiment une surprise, puisque le Pixel 9a ne vise pas les joueurs, mais un large public et mise donc sur une expérience fluide et stable, renforcée par l’optimisation logicielle maison. Et on n’en attendait pas moins de la part de l’entreprise qui propose chaque année une nouvelle version d’Android.
Un appareil photo qui reste une valeur sûre, malgré un léger recul
Côté photo, Google continue de capitaliser sur son savoir-faire logiciel. Le Pixel 9a se contente de deux capteurs : un grand-angle de 48 MP et un ultra grand-angle de 13 MP, avec un zoom optique x2 (et numérique jusqu’à x8). Sur le papier, c’est moins que le Pixel 8a qui embarquait un capteur principal de 64 MP. Pourtant, les résultats sont convaincants.
Les clichés sont nets, bien exposés, avec des couleurs naturelles et détaillées. En basse lumière ou avec le zoom numérique, le capteur montre cependant ses limites, mais l’ensemble reste largement satisfaisant pour un smartphone à ce prix. Seul regret : Google semble un peu se reposer sur ses acquis, sans grande nouveauté côté photo.

Les fonctions de retouches photo à la sauce intelligence artificielle sont bien là, mais elles peinent à surprendre tant elles sont désormais devenues la norme, même sur le milieu de gamme.
Une autonomie en nette hausse, mais une recharge trop lente
Gros point positif : la batterie passe de 4492 mAh (Pixel 8a) à 5100 mAh. Cette amélioration permet au Pixel 9a de tenir aisément une journée et demie, voire deux en usage modéré. Une belle progression.
La recharge est compatible avec le sans-fil (7,5 W), une rareté dans cette gamme de prix. En revanche, la recharge filaire plafonne à 23 W, ce qui impose près de deux heures pour une charge complète. Un vrai point faible, à l’heure où la concurrence propose souvent mieux.
Des promesses logicielles qui font la différence
Enfin, l’un des atouts majeurs du Pixel 9a réside dans sa politique de mises à jour. Google garantit 7 ans de mises à jour système et de sécurité, là où la plupart des concurrents n’en proposent que 3 ou 4, notamment du côté de Samsung et Nothing. C’est un argument de poids pour quiconque cherche un smartphone durable.
Conclusion
Proposé à 549 €, le Pixel 9a de Google coche presque toutes les cases : design soigné, écran lumineux, bonnes performances, qualité photo au rendez-vous, autonomie solide et, surtout, un support logiciel inégalé. Il n’est pas parfait (recharge lente, bordures d’écran disgracieuses), mais il s’impose comme une référence sur le segment des smartphones à moins de 600 euros.