À l’occasion des 20 ans de son célèbre Razr V3, Motorola livre une cinquième génération de smartphone pliable au format clapet, le Razr 50 Ultra. Un smartphone qui lie esthétique et puissance, avec un écran externe toujours plus grand et des fonctionnalités d’IA.
Motorola se la joue plus que tendance
À l’image de l’Edge 50 Fusion, Motorola s’est montré particulièrement généreux en accessoires. On retrouve ainsi un chargeur et son câble USB-C, une coque de protection et une chaînette dans la boite du Razr 50 Ultra. De quoi en faire un véritable accessoire de mode, tout en renforçant le côté gadget du format à clapet. Difficile de ne pas être séduit par ces petites attentions.
Évidemment, porter son smartphone autour du cou ne sera pas forcément au goût de tout le monde, mais en choisissant le format à clapet, Motorola s’adresse surtout à un public jeune et branché. On pourra cependant lui reprocher que la coque a parfois tendance à se déclipser lorsqu’on ouvre le téléphone et que le déplier pour consulter son écran interne n’est pas toujours aisé quand il est porté de cette manière, mais si le style y est, qu’importe, n’est-ce pas ?
Mais revenons au téléphone en lui-même. Contrairement à Samsung qui a fait le choix d’un modèle tout en angles et bords droits, le constructeur – désormais chinois depuis son rachat par Lenovo – a plutôt opté pour des bordures tout en rondeur. De quoi proposer une prise en main très agréable, même si ses dimensions sont peut-être un peu grandes, finalement. Mais le choix des bords arrondis ne lui enlève-t-il pas de son aspect premium ? C’est possible, mais l’appréciation du design est en réalité très subjective. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, il n’empêche que ses finitions le sont, elles, premium et qu’une attention poussée a été apportée aux détails. De sorte que le Motorola Razr 50 Ultra est un très beau produit.
Un écran externe qui se suffit presque à lui-même
À l’intérieur, Motorola propose un écran pOLED d’une diagonale de 6,9 pouces et d’une résolution FHD+ de 2.640 x 1.080 pixels. De quoi assurer un affichage au top, avec une belle luminosité. On note tout de même que la pliure du téléphone est visible, plus que sur le Galaxy Z Flip 6 de Samsung, sans pour autant être dérangeante. Il n’en reste pas moins très beau.
Mais c’est surtout son écran externe qui nous a conquis – et beaucoup amusé. Lorsqu’il est plié, la surface du téléphone est presque entièrement recouverte par l’écran pOLED de 4 pouces qui abrite les deux appareils photo, ainsi que le flash. Une étendue qui le rend particulièrement pratique pour utiliser tous les raccourcis possibles, d’autant plus qu’il se glisse parfaitement dans la paume de la main grâce à son format compact et son design arrondi.
En réalité, l’écran externe se suffirait presque à lui-même. On peut évidemment consulter nos notifications, nos messages et y répondre, prendre des photos et les visionner, mais le Razr 50 Ultra permet également d’installer divers widgets pratiques tels que la météo ou Spotify, mais aussi d’accéder à Internet ou à Facebook, de lancer Google Maps ou YouTube ou encore de jouer à des mini-jeux.
Enfin, le Motorola Razr 50 Ultra est l’un des premiers smartphones à profiter de l’assistant d’intelligence artificielle de Google, Gemini. Ce dernier est d’ailleurs accessible depuis l’écran externe, renforçant l’idée qu’il se suffit à lui-même. On en viendrait presque à oublier d’utiliser l’écran interne.
Motorola IA
À l’image de beaucoup d’autres, le constructeur chinois a succombé à la mode de l’intelligence artificielle. De sorte que le Razr 50 Ultra intègre Moto AI, la suite d’applications de Motorola boostée à l’IA. Alors, rien de bien neuf sous le soleil puisque ce sont les mêmes outils que la concurrence sous une autre appellation.
On retrouve ainsi une fonction de stabilisation photo intelligente, de floutage des visages ou encore de résumé des notifications, mais aussi de retranscription et de résumé de texte.
Reste que ces outils sont un plus pour le Motorola Razr 50 Ultra, du moins pour rester dans le coup face à la concurrence. Mais, de manière générale, nous ne pouvons nous empêcher de nous demander s’ils sont bien utiles. Les consommateurs utilisent-ils vraiment ces fonctionnalités ? Difficile à dire. Dans le cas présent, même si Motorola montre qu’il est à la page, ces outils d’IA n’en restent pas moins accessoires.
Le coup de la nostalgie
Doté d’un capteur principal de 50 Mpx (f/1,7) et d’un téléobjectif x2 de 50 Mpx également (f/2,0), le téléphone pliable de Motorola séduit. Car si on peut lui reprocher l’absence d’un ultra grand-angle – devenu presque la norme aujourd’hui –, le Razr 50 Ultra parvient à surprendre grâce à la qualité de ses photos, surtout pour un modèle à clapet.
Le capteur à selfie de 32 Mpx (f/2,4), lui, est un chouia plus en dessous, mais grâce à l’écran externe qui peut être utilisé comme miroir, on peut aisément exploiter les capteurs arrière pour faire des selfies de meilleure qualité.
Mais ce qu’on retient surtout, c’est la possibilité de filmer des scènes en tenant l’appareil comme un télescope d’antan. Plié, tourné sur le côté et tenu à une main, on fait un bond dans le passé. En vérité, c’est plus fun qu’autre chose, mais qui dit téléphone à clapet dit forcément fonctionnalité gadget et c’en est une.
Puissance au programme
Pour faire tourner le tout, Motorola n’a pas lésiné sur les composants de son téléphone. On retrouve ainsi la dernière génération des puces haut de gamme de Qualcomm, à savoir un processeur Snapdragon 8s Gen 3 couplé à 12 Go de RAM et de 512 Go d’espace de stockage. De quoi assurer en toutes circonstances, que ça soit sur l’écran interne ou externe. Le Razr 50 Ultra est en effet un petit bijou de fluidité et de puissance.
À cela s’ajoute une batterie de 4.000 mAh compatible avec la charge rapide de 45 W. Une compatibilité bienvenue puisque la batterie s’use finalement assez vite, suivant l’utilisation bien sûr. Mais en raison du format du téléphone, le constructeur ne peut proposer une batterie plus imposante. De sorte que l’appareil tiendra la journée, mais il ne faudra pas trop en demander si vous prévoyez de l’utiliser la soirée aussi de manière relax.
Conclusion
Avec le Razr 50 Ultra, Motorola prouve ses ambitions de revenir sur le devant de la scène avec un smartphone pliable séduisant. Ultra tendance et beau, mais aussi puissant et efficace en photographie, l’appareil a largement de quoi convaincre, mais surtout concurrencer des acteurs déjà bien installés sur le marché. Les quelques défauts qu’on pourrait lui reprocher – une autonomie et une partie photo perfectibles – sont en réalité des critiques inhérentes aux téléphones à clapet. Et pourtant, Motorola parvient à faire une très jolie proposition qui pourrait, à terme, faire de l’ombre à d’autres.