Samsung a créé la surprise le mois dernier en annonçant le retour de la gamme Edge, des smartphones aux technologies innovantes, notamment en termes de design. Et avec le Galaxy S25 Edge, le constructeur sud-coréen fait honneur à cet ADN, en proposant l’un de ses smartphones les plus fins à ce jour. Mais est-ce suffisant ?
Fin, mais surtout léger
Un smartphone ultra-fin, c’est ça la promesse de Samsung avec le Galaxy S25 Edge. Une promesse que les consommateurs n’attendaient pas forcément. Et sur ce point, nous restons toujours dubitatifs. Proposer des téléphones ultra-fin, est-ce vraiment ce que recherchent les consommateurs ? Difficile de répondre à cette question. D’après nous, ce n’est clairement pas une priorité. Et pourtant, malgré tous nos a priori, nous avons été très, mais très agréablement surpris lors de notre première prise en main du Galaxy S25 Edge.
Outre sa finesse, il est surtout particulièrement léger, et c’est d’autant plus impressionnant qu’il arbore un format XL. Comptez 163 grammes seulement pour un bébé de 158,2 x 75,6 x 5,8 mm, ce n’est qu’un gramme de plus que le modèle de base, le S25 qui, lui, mesure 12 mm de moins en hauteur (146,9 x 70,5 x 7,2 mm). C’est hallucinant. On a vraiment été impressionnés, surtout lorsqu’on l’a comparé au Pixel 9 Pro de Google qui, malgré ses dimensions compactes (152,8 x 72 x 8,5 mm), pèse 199 grammes (+ la coque dans notre cas).
Alors oui, concernant son épaisseur, le Galaxy S25 Edge est effectivement très mince (cf. plus haut) et ça se voit et c’est plutôt chouette, mais… et après ? D’ailleurs, cette finesse ne concerne pas le module photo. Samsung n’est pas parvenu à opérer avec la même magie à ce niveau, de sorte qu’on se retrouve avec un socle photo proéminent de 10,2 mm.
Et malgré son « poids plume », le dernier-né de Samsung n’en reste pas moins haut de gamme. Le constructeur a d’ailleurs mis les petits plats dans les grands, avec un châssis recouvert de titane et une vitre Gorilla Ceramic 2 signée Corning.
Le fait est que le Galaxy S25 Edge se positionne sur le très haut de gamme, d’où son prix de 1252 euros. La bonne nouvelle, c’est que ça se ressent à tous les niveaux puisqu’il profite du même soin apporté à ses grands frères. On retrouve ainsi les mêmes excellentes finitions que sur ses grands frères, dont des bords et angles droits, mais arrondis qui offrent une prise en main plus agréable que sur le S24 Ultra, par exemple. On note également le choix d’un matériau mat à l’arrière, peu sensible aux traces de doigts.
Le nouveau smartphone de Samsung partage d’autres similitudes avec ses grands frères, notamment au niveau de l’écran. Dalle OLED de 6,7 pouces, définition de 3120 x 1440, HDR et 120 HZ LTPO, au programme. De quoi proposer une qualité d’image au top niveau.
Performances au top et chaleur estivale
Mais passons directement à ce qui nous a intéressés, ce sur quoi Samsung a pu faire des compromis en raison de son positionnement de smartphone « ultra-fin ». Et parmi les compromis, on peut notamment citer la batterie et la partie photo.
En raison de sa finesse, la question des performances se pose évidemment. Samsung a-t-il négligé la puissance de son appareil pour arriver à ses fins ? Heureusement, non. Ça aurait été bête de sa part. La marque se serait clairement tiré une balle dans le pied. Avec la même puce Snapdragon 8 Elite que ses grands frères et 12 Go de RAM, le Galaxy S25 Edge assure de très belles performances. Là où il perd des points, c’est aussi sur la chauffe.
En cas de forte sollicitation, que ce soit en jeu ou en montage vidéo, par exemple, l’appareil grimpe vite en température.
Mais venons-en à l’autonomie… Samsung a-t-il sacrifié l’endurance pour la finesse ? Pas tout à fait. S’il n’est pas des plus endurants, le Galaxy S25 Edge est loin d’être une catastrophe. Suivant l’utilisation qu’on en a, il peut tenir une petite journée. Si vous comptez sortir jusqu’au bout de la nuit, il faudra malheureusement passer par la case recharge.
Belles photos, mais un manque
Et c’est là que se pose d’ailleurs le plus gros problème de l’appareil positionné sur l’ultra haut de gamme puisqu’il n’est compatible qu’avec une charge de 25W. C’est peu. C’est lent. C’est frustrant. Là où certains constructeurs proposent une compatibilité à plus de 100W, Samsung accuse le coup et encore plus avec ce smartphone.
Et on termine par la partie photo. Avec seulement deux capteurs, le grand-angle de 200 Mpx (f/1,7) de l’Ultra et l’ultra grand-angle de 12 Mpx (f/2,2) du S25+, l’Edge fait l’impasse sur un téléobjectif. Le tout permet d’excellents rendus en bonnes conditions lumineuses, avec des photos précises et des couleurs équilibrées. Seuls les experts de la photo trouveront à y redire, même si l’absence de téléobjectif se fera ressentir de la même façon pour tout le monde.
C’est vraiment dommage que Samsung ait fait une croix dessus. Un choix certainement difficile pour le constructeur, mais nécessaire pour arriver à ses fins, à savoir proposer un smartphone ultra-fin.
Dernier point, à l’image de la série des Galaxy S25, l’Edge profite de 7 ans de mises à jour de sécurité et logicielles, et bien que tous les constructeurs tentent de suivre l’exemple de Samsung, ce n’est pas encore la norme.
Conclusion
Avec le Galaxy S25 Edge, Samsung signe un véritable tour de force technique. Le constructeur réussit à conjuguer finesse extrême, légèreté impressionnante et finitions haut de gamme, sans faire de compromis majeurs sur les performances. Pourtant, cette quête de minceur a un prix : une autonomie passable, un module photo amputé du téléobjectif, et surtout une charge rapide anémique pour un appareil de cette catégorie. Le S25 Edge séduira sans doute les amateurs de design soigné et d’objets technologiques au look raffiné. Mais pour les utilisateurs en quête d’un smartphone endurant et complet sur tous les plans, il faudra accepter quelques concessions… au prix fort de 1252 euros tout de même.


