Test – Pixel 8a : un smartphone complet, convaincant, avec toujours le même point noir

Un peu plus de six mois après la sortie du Pixel 8, le géant américain Google a – comme à son habitude – livré une version allégée de son flagship. Un modèle milieu de gamme qui partage de nombreux points communs avec son grand frère.

En octobre dernier, Google faisait officiellement son entrée sur le marché belge, avec les Pixel 8 et 8 Pro. Avec le Pixel 8a, le constructeur américain réaffirme son ambition de se mesurer aux autres fabricants déjà présents chez nous. Au menu de ce téléphone milieu de gamme, les mêmes promesses que pour ses grands frères : de l’intelligence artificielle et de la durabilité logicielle.

Des compromis bienvenus

Il n’y a pas à dire, en matière de design, le Pixel 8a s’inscrit parfaitement dans la lignée des Pixel 8 et 8 Pro. Déjà par ses coloris, mais aussi par ses caractéristiques, avec cette fameuse bande horizontale contenant les deux appareils photo et le flash.

C’est au niveau du choix des matériaux que le Pixel 8a se démarque, avec notamment du plastique et des bords très arrondis. Un choix qui s’explique bien évidemment par la nécessité de faire baisser le prix du téléphone.

Le Pixel 8 Pro à gauche, le Pixel 8a à droite. Crédit : Jennifer Mertens

De manière générale, le téléphone est plutôt joli et semble de bonne qualité, grâce à une prise en main agréable – merci aux courbes de l’appareil et à son poids revu à la baisse – et des finitions au top – mention spéciale pour le choix d’un revêtement mat qui pallie le problème des traces de doigts – qui feraient presque oublier qu’il s’agit d’un modèle milieu de gamme. Google a livré un joli travail ici pour le rendre aussi premium que possible, sans pour autant faire grimper la facture avec des matériaux onéreux. Enfin, on notera qu’il est certifié IP67 et donc, résistant à l’eau jusqu’à un mètre.

Côté face, la firme de Mountain View a plutôt opté pour un affichage haut de gamme avec un écran OLED HD+ (2 400 x 1080 pixels) avec un taux de rafraichissement de 120 Hz – contre 90 Hz pour son prédécesseur. La luminosité maximale du Pixel 8a a été revue à la hausse par rapport au Pixel 7a et c’est vraiment pas mal.

Le revers de la médaille – nécessité d’économie oblige –, ce sont des bords plus épais. De sorte que l’écran occupe 81% de la face avant du téléphone, contre 90% pour les modèles premium. Mais au final, cela n’a pas d’impact majeur et l’expérience reste très plaisante.

Performances premium

Le Pixel 8a ne partage pas seulement le même ADN en termes de design que ses grands frères, mais embarque le même processeur, à savoir le Tensor G3 de Google. De quoi assurer de belles performances, similaires au Pixel 8 – d’ailleurs, certains benchmarks assurent que le Pixel 8a profite d’un gain de performances par rapport à son ainé.

Crédit : Jennifer Mertens

Dans les faits, le dernier-né de Google propose une expérience utilisateur au top. Nous n’avons observé aucun ralentissement lors de son utilisation. Une fluidité certainement aidée par l’optimisation logicielle dont Google a le secret.

Il tient également la route en jeu, même si on prendra soin d’éviter de pousser les paramètres graphiques à l’extrême. L’expérience de jeu est plus que satisfaisante.

Tout le savoir-faire de Google

S’il y a bien un aspect sur lequel Google s’est toujours démarqué avec ses téléphones, c’est au niveau de la photo. Et pourtant, avec le Pixel 8a, il semblerait que le géant américain ait décidé de se retenir. Du moins, au niveau matériel puisqu’on retrouve les mêmes capteurs que sur le Pixel 7a, à savoir un capteur grand-angle de 64 Mpx (f/1,89) et un ultra grand-angle de 13 Mpx (f/2,2). Mais c’est au niveau logiciel que Google démontre tout son savoir-faire.

La firme de Mountain View exploite la puissance de la puce Tensor G3 pour améliorer le rendu des clichés de son appareil par rapport au modèle de la génération précédente. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Google parvient amplement à ses fins. On voit une évolution par rapport au Pixel 7a. De plus, l’exposition, la balance des blancs et les couleurs sont parfaitement maitrisées et les algorithmes de l’appareil se chargent de perfectionner le tout.

Crédit : Jennifer Mertens

Mais le petit truc en plus est sans aucun doute le fait que le Pixel 8a hérite de plusieurs fonctionnalités d’intelligence artificielle de ses grands frères, dont la fonction Real Tone, Anti-Flou ou encore Retouche Magique.

Un défaut perpétuel

Mais là où le Pixel 8a peut décevoir, c’est au niveau de la batterie, point noir perpétuel de la gamme. Malgré une batterie légèrement revue à la hausse par rapport à celle du Pixel 7a, l’appareil tient une journée, mais pas plus. Si vous comptez dessus pour rester joignable toute la soirée, il vous faudra sans doute vous munir d’un chargeur par précaution.

Et malheureusement, il vous faudra vous armer de patience pour le recharger à bloc puisque sa charge reste très lente par rapport à la concurrence, dont le Reno 12 Pro d’Oppo. Comptez une heure et demie pour passer de 0 à 100%.

On notera cependant que Google promet 7 ans de mise à jour pour le Pixel 8a, comme pour ses grands frères. De quoi motiver ses utilisateurs à le garder plus longtemps. Autrement dit, bien qu’un peu plus cher (549 euros) que la génération précédente à sa sortie, le Pixel 8a est un investissement qui se rentabilise dans le temps.

Conclusion

Avec le Pixel 8a, Google reprend les meilleurs aspects de ses derniers flagships, les Pixel 8 et 8 Pro, tout en faisant des concessions qu’on pardonne facilement. La prise en main est agréable, les performances sont au top, même en jeu et l’appareil se montre à la hauteur en photo – merci aux algorithmes si savamment développés par Google, des fonctionnalités d’intelligence artificielle, ainsi qu’à un processeur plus puissant. C’est au niveau de la batterie et de la recharge que le Pixel 8a perd des points – comme d’habitude sur les Pixel. Sur ces aspects, Google continue d’être à la traine par rapport à ses concurrents chinois, notamment. Et la promesse de 7 ans de mise à jour ne parviendra pas forcément à motiver les consommateurs à opter pour son téléphone, trop habités à la charge rapide.

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